LegoĂ»t de Ponge pour une « formule » finale a quelque chose Ă  voir avec ses rapports avec MallarmĂ© — mais le rapport entre sa poĂ©sie et celle de MallarmĂ© est complexe, sa pratique de la réécriture dans le Parti pris des choses — d’Igitur avec « La bougie », mais surtout du sonnet en -ix avec « l’HuĂźtre » — le conduisant Ă  convertir l’hermĂ©tisme de MallarmĂ©, mais
Bonjour, Je vous envoie les pistes de correction pour le devoir sur le recueil de Francis Ponge, Le Parti pris des choses. J'ai reçu le travail de presque tous les Ă©lĂšves une Ă©lĂšve dans chaque classe n'a pas fait le devoir. Je vous fĂ©licite donc globalement pour votre sĂ©rieux ! PS. Je n'ai pas reçu la liste des oeuvres choisies pour les Ă©lĂšves de 605. Le Parti pris des choses, Francis PONGE 1942 Des influences multiples - LiĂ© Ă  la Nouvelle Revue Française, créée par AndrĂ© Gide en 1909 et gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme le bastion de la littĂ©rature classique - Il adhĂšre provisoirement au surrĂ©alisme en 1930 - il publie pendant la Seconde Guerre mondiale aux cĂŽtĂ©s des poĂštes rĂ©sistants - il entretient un dialogue avec la philosophie de l’absurde d’ Albert Camus, l’existentialisme de Jean-Paul Sartre - il frĂ©quente certains Ă©crivains du Nouveau Roman - il collabore dans les annĂ©es 60 avec Tel Quel, cĂ©lĂšbre groupe de rĂ©flexion sur la littĂ©rature mais mĂ©fiance instinctive / idĂ©ologies, systĂšmes, dĂ©goĂ»t des idĂ©es » et choix d’un travail humble et rigoureux au plus prĂšs des choses et des mots. Les intentions du poĂšte, la dĂ©marche poĂ©tique de Ponge refuser la poĂ©sie traditionnelle et le lyrisme rejet du lyrisme patheux » Ponge Ă©rigĂ© en modĂšle exclusif par le romantisme ou le symbolisme, de l’introspection. Donner la parole aux choses muettes Il s’agit pour moi de faire parler les choses » Ponge, 1828 et revaloriser les rĂ©alitĂ©s les plus insignifiantes se dĂ©marquer de la recherche classique du Beau, de l’harmonie Couper les ailes Ă  la grandeur, Ă  la beautĂ© ». Donner leur place en littĂ©rature aux rĂ©alitĂ©s quotidiennes, au banal. Se faire le porte-parole de ce monde muet sur lequel l’homme n’a cessĂ© d’étendre sa domination. Nouvelle maniĂšre d’ĂȘtre au monde, se laisser envahir par les choses NB. ModĂšle antique du De natura rerum De la nature marquĂ© par le matĂ©rialisme Ă©picurien et l’élaboration d’une cosmogonie, cad un systĂšme capable d’expliquer la naissance de l’univers dans l’intervention des dieux. Concevoir la poĂ©sie comme un travail d’artisan en prise directe avec la matiĂšre Cf PARTI PRIS DES CHOSES Ă©gale COMPTE TENU DES MOTS. = s’intĂ©resser aux relations entre les mots et les choses, explorer les richesses graphiques et phoniques des mots signifiant, travailler sur l’étymologie, les connotations, le champ sĂ©mantique du mot signifiĂ©. Manier, modeler l’objet dans le texte, dans la glaise des mots. NB objeu » mot-valise créé Ă  partir des termes objet » et jeu ». - l’activitĂ© poĂ©tique est conçue comme une activitĂ© ludique, un jeu avec la forme et le sens des mots Cf les jeux de mots le savon qui aime se faire mousser, les calembours les chĂšvres belles et butĂ©es ou belzĂ©buthĂ©es, les paronomases l’emphase des amphores dans La Cruche », les mots-valises l’horizondelle - il s’agit de faire jouer pleinement les mĂ©canismes de langage pour crĂ©er un objet de langage, un texte-objet cad faire en sorte que le texte devienne l’équivalent poĂ©tique de la chose ». Porter un regard nouveau sur les choses et retrouver devant elles nos facultĂ©s d’émerveillement. On peut donc concevoir ces poĂšmes comme des fables dont nous devons tirer une morale. Changer notre regard sur le monde, en faire redĂ©couvrir la beautĂ©, prendre conscience du plaisir, de la jouissance Ă  Ă©prouver le monde permet aussi de se retrouver aussi soi-mĂȘme co-naĂźtre au monde cad naĂźtre ou renaĂźtre avec lui, en acceptant de devenir autre Ă  son contact Des poĂšmes en prose - une unitĂ© structurelle par le soin apportĂ© Ă la paragraphie, les reprises lexicales, les figures de rĂ©pĂ©tition et de construction, le poĂšme en prose renforce dans sa densitĂ© une rigueur qui rappelle la structure strophique du poĂšme en vers.  une concentration des effets poĂ©tiques dans la prose les figures de rhĂ©torique, le rythme, la matiĂšre sonore des mots.  une thĂ©matique privilĂ©giĂ©e depuis Baudelaire, le poĂšme en prose s'attache aux thĂšmes de la modernitĂ©la ville et se prĂȘte particuliĂšrement Ă l'expression de l'imaginaire.  une clĂŽture le poĂšme en prose trouve sa cohĂ©rence dans les lois internes qui le rĂ©gissent. cf Le Spleen de Parisou Petits poĂšmes en prose » Ă©crits par Baudelaire L’unitĂ© du recueil 32 textes reliĂ©s par des titres similaires article dĂ©fini = nom modĂšle de l’herbier des phĂ©nomĂšnes d’écho associations croisĂ©es ex le feu / le papillon ; le galet / l’huĂźtre de grands thĂšmes les objets la cageot, la bougie, la cigarette, le volet, la fenĂȘtre, l’édredon, la barque, la cruche, la radio, la lessiveuse, le savon, la table les animaux l’huĂźtre, le mollusque, le papillon, la crevette, la grenouille, le lĂ©zard, la guĂȘpe, l’araignĂ©e, la chĂšvre, le cheval, l’ñne. Les vĂ©gĂ©taux les mĂ»res, l’orange, la mousse, l’Ɠillet, le mimosa, les ombelles, la pomme de terre, le magnolia, le gui, le platane, la figue. Les minĂ©raux et les Ă©lĂ©ments naturels l’anthracite, le galet, la boue, la terre, la pluie, l’eau, le feu, le soleil. Les aliments le pain, le vin, le verre d’eau, le morceau de viande, le plat de poissons frits. Les lieux du quotidien les bords de mer, le restaurant Lemeunier de la ChaussĂ©e d’Antin, la maison paysanne, le grenier, l’atelier. Certains types d’hommes ou certaines rĂ©alitĂ©s humaines le gymnaste, la jeune mĂšre, l’adolescente, la danseuse, l’eau des larmes, la main Les arguments pouvant justifier le choix de cette Ɠuvre tout ce qui suit constitue des pistes de travail Ă  dĂ©velopper l’originalitĂ© de la dĂ©marche de Ponge, le refus du lyrisme comme du rĂ©alisme, l’attention portĂ©e aux choses simples, prosaĂŻques la rigueur de l’analyse, l’apparence de scientificitĂ© de la description, la posture du naturaliste ET la volontĂ© de changer notre regard sur le monde, de transmettre un message moral aux hommes vaniteux et serviles cf Escargots, De l’eau l’attention extrĂȘme portĂ©e Ă  la matĂ©rialitĂ© des choses et du langage un regard sur la sociĂ©tĂ© cf Seine n° ; Le Gymnaste ; Le restaurant Lemeunier rue de la ChaussĂ©e d’Antin un recueil qui s’inscrit dans une tradition remontant aux cosmogonies poĂ©tiques de l’AntiquitĂ© Ɠuvre portant sur l’origine de l’univers. Cf LucrĂšce Bref, il s’agit moins d’observer le galet que de s’installer en son cƓur et de voir le monde avec ses yeux, comme fait le romancier qui, pour peindre ses hĂ©ros, se coule dans la conscience de ceux-ci et dĂ©crit choses et gens tels qu’ils lui apparaissent. Cette position permet de comprendre pourquoi Ponge appelle son Ɠuvre une cosmogonie plutĂŽt qu’une cosmologie. C’est qu’il ne s’agit pas de dĂ©crire ». Jean-Paul Sartre, L’homme et les choses », Situations I1944 l’humour de certains poĂšmes le travail sur le langage jeux sur les mots ou les sonoritĂ©s, l’étymologie, le graphisme
 la cĂ©lĂ©bration du monde et de sa beautĂ© Le lien avec Baudelaire On retrouve chez les deux poĂštes la volontĂ© de rĂ©habiliter ce qui est mĂ©prisĂ©, rejetĂ©. Cf Ode inachevĂ©e Ă  la boue », Ponge La boue plaĂźt aux cƓurs nobles parce que constamment mĂ©prisĂ©e. Notre esprit la honnit, nos pieds et nos roues l'Ă©crasent. Elle rend la marche difficile et elle salit voilĂ  ce qu'on ne lui pardonne pas. C'est de la boue! dit-on des gens qu'on abomine, ou d'injures basses et intĂ©ressĂ©es. Sans souci de la honte qu'on lui inflige, du tort Ă  jamais qu'on lui fait. Cette constante humiliation, qui la mĂ©riterait ? Cette atroce persĂ©vĂ©rance ! Boue si mĂ©prisĂ©e, je t'aime. Je t'aime Ă  raison du mĂ©pris oĂč l'on te tient. De mon Ă©crit, boue au sens propre, jaillis Ă  la face de tes dĂ©tracteurs ! Tu es si belle, aprĂšs l'orage qui te fonde, avec tes ailes bleues ! Quand, plus que les lointains, le prochain devient sombre et qu'aprĂšs un long temps de songerie funĂšbre, la pluie battant soudain jusqu'Ă  meurtrir le sol fonde bientĂŽt la boue, un regard pur l'adore c'est celui de l'azur agenouillĂ© dĂ©jĂ  sur ce corps limoneux trop rouĂ© de charrettes hostiles, – dans les longs intervalles desquelles, pourtant, d'une sarcelle Ă  son guĂ© opiniĂątre la constance et la libertĂ© guident nos pas Ainsi devient un lieu sauvage le carrefour le plus amĂšne, la sente la mieux poudrĂ©e. La plus fine fleur du sol fait la boue la meilleure, celle qui se dĂ©fend le mieux des atteintes du pied ; comme aussi de toute intention plasticienne. La plus alerte enfin Ă  gicler au visage de ses contempteurs. Elle interdit elle-mĂȘme l'approche de son centre, oblige Ă  de longs dĂ©tours, voire Ă  des Ă©chasses. Ce n'est peut-ĂȘtre pas qu'elle soit inhospitaliĂšre ou jalouse; car, privĂ©e d'affection, si vous lui faites la moindre avance, elle s'attache Ă  vous. On retrouve chez les deux poĂštes le processus alchimique d’une poĂ©sie qui fait subir une mĂ©tamorphose au monde, le transforme. Rapprocher par exemple la carcasse d’ Une Charogne » et le poĂšme Le Morceau de chair » Mais, Baudelaire s’intĂ©resse plus Ă  la laideur, au mal quand Ponge privilĂ©gie le banal, le quotidien. La vision de Baudelaire est plus sombre, pessimiste. Ponge est certainement le seul qui ait eu l’ambition de dĂ©fendre Ă  la fois la pensĂ©e des LumiĂšres et celle qui a surgi de la modernitĂ© la plus aiguĂ«. On ne l’écoute aps ? On le cantonne dans les marges de la sociĂ©tĂ© ? Peu importe. Avec une sobriĂ©tĂ© et une Ă©nergie d’alchimiste, il est Ă  son fourneau, jour et nuit » Philippe Sollers, Ponge en abĂźme », Eloge de l’infini2001 Ceux qui choisiront ce recueil auraient tout intĂ©rĂȘt Ă  lire le Profil bacconsacrĂ© au Parti pris des choses, Eric Doucet Collection Profil de l’Ɠuvre, Hatier lire le dossier Ă©tabli par Emilie FrĂ©mond pour l’édition Folio plus classiques je pourrai la prĂȘter. Regarder ce court entretien avec Ponge 3 mn 18 Ecouter cette Ă©mission de France culture consacrĂ©e Ă  Ponge 6 mn Regarder ce documentaire de l’INA consacrĂ© Ă  Ponge en 1965 1 h ou lire d’autres recueils de Ponge comme PiĂšces1962 et La Rage de l’expression1952 s’intĂ©resser au travail d’un autre poĂšte contemporain de Ponge EugĂšne Guillevic.
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LEPARTI PRIS DES CHOSES FRANCIS PONGE. NOTE D'INTENTION Pour l'illustration de cette anthologie sur les poÚmes issus du recueil Parti pris des choses, de Francis Ponge, j'ai décidé de m'inspirer des poÚmes de celui-ci. Dans un premier temps, j'ai décidé d'ajouter un fond de couleur orange à la page de couverture ainsi que sur les autres pages qui suivent qui m'ai inspiré par le
Harry Potter 2005 ~€~ AcadĂ©mie de Poudlard ~€~ Le ParcAtana MarkoffSerpentard Re Le potagerAtana Markoff, le Ven 7 AoĂ» - 1753 A la merci de la grande petite Nymphadora la jeune OdP se demandait bien quelle idĂ©e complĂštement dĂ©calĂ© pouvait bien traverser son esprit ... C'est donc quelque peu rĂ©ticente et inquiĂšte qu'elle s'apprĂȘtait Ă  Ă©couter l'histoire de ce Harry Cot ... Elle n'eut pas le temps de protester qu'elle se retrouvait dĂ©jĂ  avec des haricots dans le nez ... Elle Ă©carquilla les yeux et fut convaincu de la dĂ©fiance mental de son amie. Toutefois celle-ci fut assez gentille pour les lui retirer bien vite et souffler dedans ... Atana se faisait l'effet d'ĂȘtre un petit monkey que sa maman dorlotait et nettoyait. A quand la recherche de poux ? Atana avait maintenant le nez qui la grattait fĂ©rocement. Elle plissait le nez furieusement pour faire passer les dĂ©mangeaisons alors que sa bougresse s'Ă©tait dĂ©jĂ  relever le regard fix et presque brillant comme si elle avait vu le Messy ... Atana s'en inquiĂ©ta mais prĂ©fĂ©ra se pencher sur son problĂšme nasal. Merlin mais que met Argan dans ses haricots ... ? Enfin bref aprĂšs cet inter-monologue des plus intĂ©ressant Atana se rendit compte qu'elle Ă©tait seule et "libre" sur le sol boueux et instable d'Argan. Elle regarda Nymphadora de haut en bas et un sourire coquin apparut sur ses lĂšvres ...Elle se releva et changea ses vĂȘtements en bikini. La pluie lui fouetta les bras et la rafraichit d'un coup ce qui la fit frissonner mais ce qu'elle avait en tĂȘte Ă©tait bien plus ... passionnant. Elle ne prit que quelque minutes avant de mettre Ă  nu sa nouvelle amie ... A nu bien grand mot, mais il est vrai que le bikini ne recouvrait que peu de la peau de la jeune fille au plus grand plaisir d'Atana. Elle la trouvait mĂȘme hilarante avec juste ses extrĂ©mitĂ©s recouverte de boue. Tout Ă  son spectacle elle ne vit pas Nympha' lui sauta dessus pour la rouler dans la boue. Mais quelle coquine comme quoi l'habit ne fais pas le moine ... Et surtout qu'elle tigresse, on nous avait cachĂ© que les lions Ă©taient fougueux ! Le baiser qui lui donna Nymphadora la surpris autant qu'il lui enflamma les lĂšvres au sens propre du terme ... Atana se mit Ă  tousser, dĂ©cidĂ©ment cette gryffondor Ă©tait pleine de ressources ... Mais si elle comptait s'en sortir indemne c'Ă©tait trĂšs mal connaĂźtre la jeune ex-serpy, elle la retourna pour pouvoir la dominer et pu constater que cette petite partie du jeu plaisait grandement Ă  Nymphadora ... Bon Ă  savoir. La jeune entreprenante s'empara une nouvelle fois des lĂšvres d'Atana avec cette fois-ci plus de douceur et moins de ... piquant, bien que l'effet longue durĂ©e du piment se faisait encore ressentir. Pas mal mais si la Gryffondor appelait ca un baiser on Ă©tait bien loin du compte ... Tu appelles ça un baiser ? Tu es bien loin du compte ...Atana s'approcha de la jeune Gryffondor et s'empara de ses lĂšvres aprĂšs avoir balayĂ© son souffle dessus, elle plongea son regard dans celui de la Magenmage et s'amusa Ă  la troubler avec son apparence de VĂ©lane ... Mais si elle n'est pas attirĂ© par les filles ca risquait d'ĂȘtre long. Elle lui donna douceur et tendresse rĂ©pondant au corps pressant de Nymphadora. Elle avait perdu toute notion de froid, de lieu et de temps lorsqu'elle reçu une Ă©niĂšme tomate dans la nuque brisant tout le charme de cet instant ... Atana se redressa toujours assise sur Nymphadora et esquiva une tomate volante qui s'applatit en magnifique "Splash" sur le visage de la jeune banquiĂšre. La jeune brune ne put s'empe^cher de rigoler mais du bien vite se rendre Ă  l'Ă©vidence rigoler avec une tomate pas mur qui vous tombe dessus il y a mieux ...Deux baguettes partirent en direction du pauvre Ă©pouvatail qui explosa en potiron pas mure ... le tout abĂźma au passage les bouteilles d'alcool qu'avait apportĂ© Nymphadora. Mais c'est que tu ramĂšnes tes rĂ©serves en plus ! CachottiĂšre !La jeune brune se dĂ©pĂȘcha d'aller sauver les pauvres rescapĂ©es d'une mort certaines mais c'Ă©tait sans comptĂ© sur la dextĂ©ritĂ© de la mangenmage. Atana se retrouva la tĂȘte la premiĂšre dans de la crĂšme au citron en guise de sol. Elle tenta de se redresser mais ce truc Ă©tait encore plus gluant qu'un sable mouvant ... Alors ma vieille ?! T'as du mal ?Atana n'eut qu'Ă  tendre la main pour attraper la cheville de Nympah' qui passait par lĂ . Elle la fit chuter au sol et se jeta de tout son corps sur celui glissant de la jeune fille. Elle luttĂšrent ainsi en poussant des grognements des plus sexy. Les cadavres de bouteilles les regardaient en espĂ©rant l'une d'elles prennent le dessus et les portent Ă  leurs lĂšvres ... Atana se retrouva sur le dos mais se remit bien vite en position de domination Avoue que tu prĂ©fĂšres ... Pour toute rĂ©ponse Nymphadora se glissa tel un poisson jusqu'au bouteille aprĂšs qu'Atana les ai faites lĂ©viter au dessus de leur tĂȘte. L'ex-Serpy en prit une et la porta Ă  ses lĂšvres tout en se mettant debout ... et en esquivant les "attaques" de Nymphadora Alors que fait-on pour avoir une jolie petite bouteille ? Nymphadora LupinLĂ©gendeGryffondor Re Le potagerNymphadora Lupin, le Lun 10 AoĂ» - 423 Etait-ce le baiser d'Atana qui la rendait ainsi ou Ă©tait-elle depuis toujours, au fond d'elle, Ă  voile et Ă  vapeur ? Peu importe, si elle prĂ©fĂ©rait les lĂšvres sensuelles d'une demoiselle Ă  celles rugueuses d'un jeune homme, lĂ  pour le moment, elle comptait profiter Ă  fond de cet instant d'intimitĂ© avec la jolie vĂ©lane. VĂ©lane qui usait de ses charmes sur l'esprit, dĂ©jĂ  troublĂ©, de la jeune Magenmage. Elle aurait aimĂ© que cela dĂ»r encore des heures voir mĂȘme des jours, mais bien sĂ»r, c'etait sans compter sur l'intervention d'une tomate, qui sentait plus l'huitre qu'autre chose. Comme d'un commun accord, elles dĂ©truisirent en mĂȘme temps le faiseur de troubles. La jeune prof avait une belle vue, car elle capta les deux ou trois bouteilles qu'avait amenĂ©es Nymphadora, elle ne comptait pas les boire avec elle, c'Ă©tait prĂ©vu pour Argan. Son plan Ă©tait simple, elle faisait boire le garde-chasse et, une fois saoule, elle profitait de lui, de son corps plus prĂ©cisĂ©ment... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ne pas terminer jeune fille. Mais... Mais... Quelle imbĂ©cile finie, elle pourrait facilement faire la mĂȘme chose avec la belle Atana, depuis le temps qu'elle rĂȘvait de prendre une douche Ă  deux. Mais la chose Ă©tait beaucoup plus difficile Ă  faire qu'Ă  dire et elle dut engager une lute au corps Ă  corps, pour ne mĂȘme pas rĂ©cuperer une seule bouteille. Cela ne la dĂ©rangeait pas trop, elle avait eu le bonheur d'effeurer, de sa main, certains endroits d'Atana, que je ne vous dĂ©crirais pas , mais qui la rendaient de bonne humeur. Une nouvelle fois soumise, elle se mit Ă  l'Ă©vidence elle adorait ĂȘtre dans cette situation. Alors que fait-on pour avoir une jolie petite bouteille ?Je pourrais faire tellement de choses que tu n'aurais pas assez d'une vie pour toutes les Ă©numerer. Nymphadora se mit a dandiner dans la boue, effectuant une danse qu'elle pensait sexy, si vous prenez en compte le fait que la jeune banquiĂšre ne connaissait pas la dĂ©finition du mot sexy, elle avait plus l'air ridicule qu'autre chose. AgacĂ©e par les sourires narquois de sa compagne, elle prit sa baguette et fit exploser la bouteille qu'Atana tenait entre ses mains. Le liquide alcoolisĂ©e se rĂ©pendit sur son corps et Nymphadora s'empressa de le boire Ă  mĂȘme la source. - C'est encore meilleur ainsi, ma prit les autres bouteilles et porta le goulot Ă  ses lĂšvres, faisant glisser le liquide rosĂątre le long de sa gorge. Aux regards envieux d'Atana, tout le monde aurait pu se rendre compte que cette derniĂšre avait soif. Nymphadora prit une derniĂšre gorgĂ© avant de poser ses lĂšvre sur celle de la vĂ©lane, faisant passer l'alcool d'une bouche Ă  l'autre. Elle en profita pour l'embrasser de nouveau et se rapprocher un peu plus d'elle. C'est vrai qu'elle n'Ă©tait pas vĂ©lane, mais elle espĂ©rait vraiment faire tomber Atana sous son charme. Une fois les trois/quatre derniĂšres bouteilles enfilĂ©es Ă  elle deux, les deux jeunes femmes Ă©taient plus que pleines. La preuve, elles Ă©taient couchĂ©es l'une sur l'autre et se racontaient des histoires stupides sur les membres de l'ordre ou mangemorts. C'est maintenant que tout se jouait pour Nymphadora, maintenant qu'elle se prenait un vide ou maintenant qu'elle allait passer le plus beau moment de sa vie, pour l'instant... Elle se releva, embrassa sa compagne du bas du ventre jusque dans le creux de l'oreille et lui susurra son envie - Ca te dit de prendre une douche avec moi dans la cabane du garde-chasse ? DerriĂšre le rideau blanc et Ă  l'abris des petits curieux, on serait libre de faire tout ce qu'on veut. Actarius BrightSerpentard Re Le potagerActarius Bright, le Mar 22 FĂ©v - 132 Était-ce l’effet l'ennuie et la monotonie? Ou les regrets...? Ou encore la vie elle-mĂȘme? Quoi qu'il en soit, le jeune homme se sentait dĂ©routĂ©, en proie Ă  une profonde descente en chute libre. Qu’espĂ©rait-il exactement ? Devenir l’homme le plus puissant du monde magique ? Oh non
 C’était un rĂȘve de jeunesse qu’il avait tĂŽt fait d’oublier. Alors ? Atteindre la perfection ? Difficile Ă  rĂ©aliser ; et puis l’homme en son essence mĂȘme n’est pas fait pour ĂȘtre parfait alors, quelqu’un comme lui, Actarius
 Encore un rĂȘve qu’il avait oubliĂ© bien assez vite. Ou encore ? Ou
 ? Que lui restait-il de rĂȘve, somme faite ? Pas grand-chose tout compte fait. Du moins, il n’avait plus aucun rĂȘve, plus aucun objectif
 Il ne savait plus oĂč donner de la faisait un peu plus d’une semaine qu’il n’avait pas pied dans sa propriĂ©tĂ©, aussi bien principale que celle secondaire. Il ne s’y sentait plus chez lui, bien qu’il se soit battu des annĂ©es durant pour obtenir cette aisance matĂ©rielle. Aussi avait-il dĂ©sertĂ© la maison pour se rĂ©installer dans sa cabane de Garde-Chasse Ă  Poudlard, accompagnĂ© de son seul » et fidĂšle ami, le phĂ©nix matin-lĂ , Perceval, pour passer son mal-ĂȘtre grandissant avait envisagĂ© de s’envoler pour une longue ballade au cĂŽtĂ© de son phĂ©nix et avait finalement optĂ© pour se dĂ©fouler physiquement. Au moins il pourrait entretenir son potager laissĂ© Ă  l’abandon depuis quelques jours mais aussi et surtout, cela lui permettrait de penser Ă  autre chose que les tĂ©nĂšbres qui s’instauraient en son ĂȘtre. Ne serait que quelques instants, quelques heures
S’étant donc armĂ© d’une paire de botte de travail en caoutchouc, pratique dans son cas, Actarius s’en alla, un grand sac de cuir ovale Ă  l’épaule, en balade » dans la forĂȘt interdite qu’il connaissait, foi, fort bien depuis le temps qu’il s’y promenait –autant quand il fut Ă©lĂšve que maintenant en Garde-Chasse-. Il revint sur ses pas, Ă  peu prĂšs une heure plus tard aprĂšs son dĂ©part, le sac plein de ce dont pourquoi il Ă©tait allĂ© fouiller en forĂȘt du fumier et de la matiĂšre organique en dĂ©composition. Évidemment, le sac plein qu’il ramena Ă©tait sous scellĂ© ; vaut mieux de fois qu’ s’adonna par la suite au dĂ©sherbage de la terre, retirant, manuellement, chaque pousse de mauvaises herbes qu’il trouvait. Le temps avançait vite, le soleil continuait inlassablement sa course dans le ciel et lui, comme il l’avait espĂ©rĂ©, se sentait bien, Ă  travailler de ses dix doigts, comme un vulgaire » moldu. Le Garde-Chasse ne se pressait pas pour achever sa tĂąche, puisque l’engrais dissĂ©minĂ© un peu partout dans le champ, il fit durer le plaisir, arrosant allĂšgrement les plantes, fruits et lĂ©gumes qui poussaient lĂ . Mais il fallut bien s’arrĂȘter. Le jardin n’était malheureusement pas si gigantesque que cela. Il continuait de jouer avec l’eau et il aurait tĂŽt fait de noyer les sa paire de gant de jardinage et ses bottes en latex, il retourna Ă  l’ombre de sa cabane et fonça directement sous la douche. Il se senti aussitĂŽt mal de C’est quoi cette vie de Mer** ?!Oh oui, avec la blaz’attitude », mĂȘme lui, jeune aristocrate qu’il Ă©tait, ou du moins, qu’on lui avait appris Ă  ĂȘtre, ne put s’empĂȘcher de dĂ©biter mille et une obscĂ©nitĂ©s ; tout ce qui lui passa la tĂȘte –et que nous Ă©viterons de citer de vive Ă©criture, pour ne pas dire, de la salle de bain, il s’en alla prendre un petit-dĂ©jeuner des plus banales aprĂšs s’ĂȘtre briĂšvement chouchoutĂ© » le physique. Ce n’est parce qu’il n’allait pas bien Ă  l’intĂ©rieur que l’extĂ©rieur devait en faire l’écho. Son petit-dĂ©jeuner bien au fond du trou » qui lui servait d’estomac –comme Ă  tout autre-, il demanda Ă  son phĂ©nix de le suivre et sorti alors que celui-ci se posait sur ses Ă©paules. Il s’avança de quelques pas et laissa son regard se porter sur l’une des tours du chĂąteau
 Le bureau du Directeur de Poudlard, ou dans ce cas, de la Directrice. Il mourrait d’envie d’utiliser son don d’Animagus pour amĂ©liorer sa vision et observer au travers de sa fenĂȘtre, mais il se rĂ©signa Ă  le faire. Il Ă©tait des choses auxquelles il ne fallait penser. Elle –la complicitĂ© qu’il avait eut- Ă©tait de ces jeune Bright porta un dernier regard sur la cabane, son nid, et se transforma finalement en Aigle, prenant soin de ne pas regarder en direction du bureau de la Miss Skywolf. Il ne savait quand il reviendrait en ces lieux, mais il savait qu’il partait pour peu de temps. Étant donnĂ© que s’était les vacances Ă  l’école, on ne remarquerait pas vraiment son absence.*Et si
*__________________________Suite Ă  venir, Ă  la Boutique d'Animaux Magiques InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Lun 31 Oct - 1917 AllongĂ© tout habillĂ© sur son lit Ă  baldaquin Selwyn se saisit de sa montre 1 heures et 37 minutes. A cette heure avancĂ© de la nuit le chĂąteau devait ĂȘtre endormit. Sans attendre mais dans un silence des plus complets le jeune homme se leva puis sortit de son dortoir, et de la salle commune de Serpentard. Pour l'instant il avait fait le plus simple, dĂ©sormais il devait se balader et sortir du chĂąteau sans se faire repĂ©rer, il y avait le concierge, les fantĂŽmes et puis les professeurs, si jamais il se faisait prendre s'en Ă©tait finit de vent glacial balayait le parc de l'Ă©cole, mais malgrĂ© cela Selwyn avait le sourire, il avait rĂ©ussit Ă  sortir du chateau, il ne devait qu'a la chance le fait de ne pas avoir croisĂ© de professeurs. Si jamais il avait pensĂ© Ă  emmener sa cape d'invisibilitĂ© Ă  Poudlard il n'aurait pas eu Ă  se soucier de ça, malheureusement ladite cape Ă©tait restĂ© au manoir d' hĂ©sitation le jeune homme se dirigea vers la cabane du garde chasse de l'Ă©cole, Ă  cette heure il devait sans aucun doute serpentard se remĂ©mora ce qui l'avait conduit Ă  cette escapade nocturne Au cours d'une leçon de potions, lui et un autre vert et argent avaient fouillĂ© un vieux livre appartenant Ă  Ismael. Apparemment une potion permettait de faire tomber, d'un seul coup les oreilles de la personne assez bĂȘte pour boire le breuvage. Et bien sur, ils avaient voulu reproduire cette potion, elle Ă©tait d’ailleurs presque terminĂ©, il ne manquait qu'un seul Ă©lĂ©ment essentiel Du sang de coq. C'est donc pour cela que Selwyn s'approchait de la douzaine de coq qui avait Ă©lu domicile prĂšs de la cabane, la baguette dans la main droite et un poignard en argent dans la main qu'il se trouvait Ă  moins de deux mĂštres des volailles Selwyn lança un "Petrificus Totalus" en informulĂ©. Étant donnĂ© que les poulets dormaient le rĂ©sultat ne fut guĂšre impressionnant, pourtant Selwyn Ă©tait sur de lui. Sans perde une seconde il se saisit d'un poulet puis lui trancha le cou, aussitĂŽt le sans coula Ă  flot. Selwyn fit apparaitre trĂšs rapidemen tune coupe en or ayant subit un sortilĂšge d’extensibilitĂ©. Il trancha un deuxiĂšme cou, puis un troisiĂšme, un quatriĂšme, un cinquiĂšme et un sixiĂšme. Sans s'attarder le jeune homme regagna son lit, Halloween promettait d'ĂȘtre sensationnel. PhilĂ©as ByrneSerdaigle Re Le potagerPhilĂ©as Byrne, le Lun 5 DĂ©c - 1528 Sa longue cape battant l'air comme un Ă©tendard indiguo, PhilĂ©as remonta le chemin vers le parc Ă  grandes enjambĂ©es. Attendu comme le reste de ses collĂšgues, il n'avait eu aucun mal Ă  pĂ©nĂ©trer l’enceinte du chĂąteau. NimbĂ© par les froids rayons du soleil automnal, il ne cessait de ressasser les mĂȘmes avait passĂ© la nuit dans la salle des potions du QG de Wood Stuff, Ă©tudiant et analysant les indices avec attention et minutie. Mais, chassant toute sensation de fatigue, c'Ă©tait l'image formĂ©e par la fumĂ©e qui s'Ă©chappait de la prĂ©paration Ă  base d'eau de roche qui s'Ă©tait imprimĂ©e dans son son regard incrĂ©dule, ondulait une reprĂ©sentation de la crĂ©ature qui avait laissĂ© un peu de salive sur les lieux du double meurtre. Le doute n'Ă©tait plus permis, il s'agissait d'un basilic !Pourtant, ce n'Ă©tait pas la peur d'affronter une telle crĂ©ature qui habitait le coeur du sorcier aux yeux noirs. En fait, il trĂ©pignait d'impatience. Ce n'Ă©tait pas tous les jours qu'un passionnĂ© de crĂ©atures magiques comme lui, avait l'occasion de rencontrer le roi des serpents ! Il avait tant de fois rĂȘver devant les lithographies de ces monstres mythiques, que cela lui semblait presque Phil' s'efforçait de ne pas perdre de vue la gravitĂ© de la situation. Presque tous les occupants du chĂąteau, de passage ou rĂ©sidents, Ă©taient susceptibles de succomber sous le pouvoir mortel du sinistre reptile. Il fallait agir vite et efficacement pour tenter de mettre tout ce beau monde Ă  l' tĂąche ne s'annonçait pas des plus faciles, ils ignoraient encore oĂč se cachait le basilic et la maniĂšre dont il Ă©tait arrivĂ© lĂ . Nul doute qu'il n'Ă©tait pas tombĂ© du ciel et qu'une personne portait la responsabilitĂ© de ses actions. Le visage de l'animagus se renfrogna un peu. Il Ă©tait agacĂ© qu'un fanatique en mal de grandeur ne vienne encore Ă  utiliser un si noble animal pour exĂ©cuter ses basses besognes... C'Ă©tait toujours la mĂȘme histoire, des tarĂ©s qui se prenaient pour ce qu'ils n'Ă©taient pas commettaient des horreurs et c'Ă©tait l’innocente crĂ©ature qui payait de sa vie l'addition de leurs mĂ©faits. * Si c'est encore une de leurs pathĂ©tiques histoires de sang pur, je gerbe direct... * songea-t-il en arrivant en vue de la cabane du garde chasse. Le sorcier au teint hĂąlĂ© devait prĂ©venir tout le monde de l'identitĂ© du coupable, chacun pourrait ainsi agir plus efficacement. Il avait laissĂ© l'honneur Ă  son amie et supĂ©rieure de prĂ©venir les huiles de l'acadĂ©mie et du ministĂšre. Ces personnes lui hĂ©rissant le poil, il avait prĂ©fĂ©rĂ© prĂ©venir les sorciers qui se trouvaient sur le terrain. Parmis eux, ses collĂšgues du ministĂšre dont il n'en connaissait personnellement pas la moitiĂ©, sa vieille amie Emilie, son ancien condisciple avec lequel il avait rĂ©cemment reprit contact et l'une des sorciĂšres dont il Ă©tait le plus Ă©tait au milieu des courges, quand il s'arrĂȘta et empoigna sa baguette. Levant celle-ci au ciel, il informula un sort qui la fit irradier d'une lumiĂšre nombreuses sphĂšres lumineuses s'envolĂšrent alors pour se diriger vers la cĂ©lĂšbre Ă©cole. Tandis que certaines continuaient dans les airs, d'autres se posĂšrent au sol. Les patronus se changĂšrent alors en singes et poursuivirent leur route en courant sur la pelouse, ils recherchaient le destinataire du message dont ils allaient se faire l'Ă©cho. Une fois tous les aurors, la concierge, le garde-chasse et le professeur de potion localisĂ©s, les langurs se mirent Ă  parler d'une voix froide et tranchante avec un lĂ©ger accent Les indices ont parlĂ©, le tueur d'Halloween est un basilic ! Agissez en consĂ©quence !Ce message, bien que succin, avait au moins le mĂ©rite de dire l'essentiel. Chacun Ă©tait assez grand pour savoir ce qu'il avait Ă  faire, ce n'Ă©tait pas Ă  lui de donner des ordres. D'ailleurs, en parlant d'ordre, CĂ©leste lui avait attribuĂ© un partenaire pour sa patrouille dans le parc. Mais, obnubilĂ© par ses expertises, il ne l'avait Ă©couter que d'une oreille et ne se souvenait plus de l'identitĂ© de son acolyte. PrĂ©fĂ©rant fuir Ă  l'Ă©tranger que d'avouer Ă  sa supĂ©rieur qu'il ne l'avait pas Ă©coutĂ©, il dĂ©cida de commencer seul. Avec un peu de chance, il ferait Ă©quipe avec un sorcier plus attentif que lui qui saurait le retrouver. En attendant, il s'occuperait comme il pouvait. Sara ShakeSerdaigle Re Le potagerSara Shake, le Mar 6 DĂ©c - 2141 La jeune femme n'avait pas beaucoup dormi durant la nuit prĂ©cĂ©dente. Les Ă©vĂšnements passĂ©s l'avaient beaucoup Ă©prouvĂ©e et ce fut avec les traits tirĂ©s que la maman accueillit ses enfants au petit matin. Aaron et LĂ©a furent particuliĂšrement calmes et ne posĂšrent aucun aucune question, ce qui Ă©tait bien Ă©trange venant de leur part. D'habitude, les jumeaux n'Ă©taient pas avares d'informations. Mais ce jour-lĂ , ils semblĂšrent sentir que Sara ne serait pas trĂšs bavarde. Elle leur fit cependant tous les cĂąlins et tous les bisous auxquels ils avaient droit, un sourire sincĂšre sur les lĂšvres. N'ayant avalĂ© qu'un jus d'orange et quelques cĂ©rĂ©ales, la jeune maman partit le ventre lĂ©ger. Toujours silencieux, les jumeaux lui dirent au revoir et retournĂšrent Ă  leur petit dĂ©jeuner, en attendant que leur pĂšre aille les conduire Ă  l'Ă©cole. Sara se rendait justement dans une Ă©cole, mais pas une Ă©cole comme les autres. L'acadĂ©mie de sorcellerie d'Angleterre, Poudlard. Bien qu'elle s'y fut rendue quelques heures plus tĂŽt, elle devait y retourner afin d'y effectuer une espĂšce de patrouille en compagnie d'un Auror. Avant de retourner chez elle, la Magenmage s'Ă©tait entretenue avec la Chef des protecteurs du Bien, CĂ©leste. Elle avait dĂ©sirĂ© Ă  lui parler d'une chose importante, et malgrĂ© plusieurs soupçons et des regards interrogateurs, l'Auror avait acceptĂ© que Sara se mette Ă  son service avant d'envisager quoi que ce soit d'officiel. D'abord, elle devait en parler avec ses acolytes. Ensuite, seul l'avenir pouvait le prĂ©dire. En tout cas, la Mangemorte qui n'en serait plus une dans quelques temps, Ă©tait bien heureuse que la jeune femme lui fasse confiance. La mĂ©tamorphomage n'Ă©tait pas une menteuse et ses envies de repentance Ă©taient tout Ă  fait ne fit pas attention et manqua de se prendre la tĂȘte la premiĂšre dans le portail de l'Ă©cole. Perdue dans ses pensĂ©es positives malgrĂ© l'urgence de la situation, la belle blonde fixait les barreaux qui se trouvaient Ă  quelques centimĂštres de son visage. Se traitant de tĂȘte de lune, elle attendit que quelqu'un vienne lui ouvrir. CĂ©leste avait prĂ©venu que ses Aurors viendraient pour patrouiller et que la jeune femme en accompagnerait un dans son tour de vigile. Au bout d'un moment, Sara entra dans l'enceinte de Poudlard et son regard fut attirĂ© par des boules lumineuses au loin. Elles ressemblaient Ă  des Patronus lancĂ©s tels des fusĂ©es de feux d'artifice. Non intriguĂ©e, la jeune femme continua sa route. Elle devait retrouver l'Auror aux alentours de la Cabane du Garde-Chasse. Cet Auror n'Ă©tait autre que celui qui accompagnait CĂ©leste hier soir, et qui avait fait des prĂ©lĂšvements dans la marre de sang. Il Ă©tait rentrĂ© au MinistĂšre, ou au Quartier GĂ©nĂ©ral des Aurors, afin de faire des analyses. Sara Ă©tait curieuse de savoir s'il avait trouvĂ© quelque chose Ă  propos du Basilic qui rampait dans les tuyaux de l'Ă©cole. En tout cas, elle ne devait pas se trahir. Elle se demandait si la Chef des Aurors avaient parlĂ© Ă  ses acolytes de sa situation dĂ©licate, malgrĂ© sa promesse de ne rien dire tant que rien ne serait officiel. Haussant les Ă©paules mentalement, la mĂ©tamorphomage se retrouva bien vite prĂšs du jardin potager du Garde-Chasse. Il n'y avait aucune trace de l'Auror censĂ© ĂȘtre son compagnon de patrouille. Ou bien il n'Ă©tait pas encore lĂ , ou bien il avait dĂ©jĂ  commencĂ© sans elle. Faisait la moue, elle fit plusieurs pas et scruta l'horizon pour tenter d'apercevoir une silhouette. Avec le soleil d'automne dans les yeux, Sara dut mettre sa main en visiĂšre pour espĂ©rer voir quelque chose. Il lui semblait distinguer une forme au loin. Comme cela valait mieux qu'autre chose, elle se dirigea vers sa destination. Quelques minutes plus tard, elle discerna mieux les traits de la personne qui marchait. C'Ă©tait bien l'Auror qui avait accompagnĂ© sa Chef la veille. Quel Ă©tait son nom, dĂ©jĂ  ? Ah, PhilĂ©as ! Donc, celui-ci ne l'avait pas attendue. Si la jeune femme s'Ă©tait laissĂ©e aller Ă  ses anciennes pulsions, il serait dĂ©jĂ  clouĂ© Ă  l'un des arbres de la ForĂȘt Interdite par les mains, ses pieds Ă  plusieurs centimĂštres du sol, une lame affĂ»tĂ©e jouant avec sa peau. Mais ça, c'Ă©tait il y a fort longtemps. Esquissant un sourire malgrĂ© tout, songeant Ă  cette Ă©poque rĂ©volue, elle s'avança plus vite vers lui et le salua, lĂ©gĂšrement embarrassĂ©e par ses pensĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Bonjour... Tu es PhilĂ©as, c'est bien ça ? Sara Shake... CĂ©leste m'a dit que je devais patrouiller avec toi... »Une demi-seconde plus tard, elle se demanda si le tutoiement Ă©tait le bienvenu, Ă©tant donnĂ© qu'ils ne se connaissaient pas. Mais lui Ă©tant plus jeune, la jeune femme se dit que cela n'Ă©tait pas bien grave... sauf si ce jeune homme Ă©tait portĂ© sur l'Ă©tiquette ! Kyara BlanchetLĂ©gendeSerpentard Re Le potagerKyara Blanchet, le Sam 12 Jan - 1505 Pv Andrew CollinsDu calme, c'Ă©tait tout ce que dĂ©sirait Kyara. Il fallait absolument qu'elle s'isole avant de commettre un meurtre qu'elle pourrait regretter aprĂšs coup. Les cheveux pleins d'une substance visqueuse verte dans les cheveux, elle traversait les couloirs rapidement d'un pas destructeur. Des deuxiĂšmes annĂ©es de Serpentard avaient eu "l'excellente idĂ©e" de faire une blague Ă  la premiĂšre personne rentrant dans la salle commune. Le repas du midi avait Ă  peine commencer que Zoey sa cousine Ă©tait venue lui rendre le livre qu'elle lui avait prĂȘtĂ©. C'Ă©tait le livre prĂ©fĂ©rĂ© de Kyara, son pĂšre lui avait offert quand elle Ă©tait petite. C'Ă©tait un livre de contes, mais pas pour enfant, pour adulte. Les monstres et la magie noire Ă©taient donc de la partie, pourtant la brune n'avait jamais eu peur en lisant ce livre, cela l'avait mĂȘme fait rire Ă  certains donc Ă  ce livre comme Ă  la prunelle de ses yeux, la serpentard avait dĂ©cidĂ© de le rapporter directement dans son dortoir afin de ne pas le tacher lors du repas. Laissant ses camarades, elle fila donc toute contente quand le drame arriva, alors qu'elle passait l'entrĂ©e de la salle commune, un ballon remplit de la fameuse substance lui tomba dessus l'Ă©claboussant de la tĂȘte aux pieds. En temps normal Kyara aurait rigolĂ© Ă  la blague. Quand elle Ă©tait jeune c'Ă©tait une vraie dĂ©linquante donc il lui en fallait beaucoup pour l'atteindre. Elle Ă©tait mĂȘme en train de commencer Ă  sourire quand Kyara se rendit compte avec horreur que son livre avait Ă©tĂ© tachĂ©. Avec horreur elle s'Ă©tait dĂ©composĂ© quand des rires Ă©touffĂ©es brisĂšrent le silence qui rĂ©gnait dans la piĂšce. Relevant la tĂȘte, une lueur dangereuse dans les yeux, la brune repĂ©ra en quelques secondes deux tĂȘtes brunes qui se cachaient derriĂšre les la tĂȘte de Kyara ils comprirent bien vite qu'ils allaient le regretter et ils voulurent mettre les voiles dans leurs dortoirs, malheureusement pour eux, la brune fut plus rapide. En quelques enjambĂ©es, elle le rejoignit et attrapa le premier par le col avant de le plaquer contre le mur. Sortant sa baguette, elle lui enfonçant dans le cou alors que le malheureux s'Ă©tait instantanĂ©ment liquĂ©fiĂ© et Ă  prĂ©sent trembler comme une feuille. Ils restĂšrent ainsi pendant une bonne minute avant que Kyara n'inspire profondĂ©ment. Elle avait promis Ă  ses cousines d'ĂȘtre sage, de ne plus s'attirer des ennuis, aussi avec un effort considĂ©rable, elle relĂącha l'Ă©lĂšve qui tomba Ă  genoux sur le sol. Se tournant vers l'autre serpentard qui Ă©tait figĂ© sur place, la brune lui fit signe de mettre les voiles. Sursautant, il fila alors en quatriĂšme vitesse suivi de prĂšs par son ami qui avait retrouvĂ© aussi ses pinçant l'arĂȘte du nez, elle avait alors mis les voiles pour se calmer. C'Ă©tait ainsi qu'elle se retrouvait dans les couloirs, toute sale et en colĂšre. Sortant du chĂąteau, elle savait oĂč aller pour ĂȘtre au calme. Le potager. Enfin potager Ă©tait un bien grand mot vu qu'il Ă©tait Ă  l'abandon depuis la saint glinglin. Peu de personnes allaient la-bas Ă  cause de la vĂ©gĂ©tation, c'Ă©tait donc l'endroit parfait. Tournant dans un petit sentier, elle arriva afin Ă  son lieu de paradis, enfin façon de parler. Allant vers la cabane, la brune l'escalada afin de se trouver sur le toit. LĂ , elle regarda le livre qui Ă©tait dans un piteux Ă©tat. Le posant Ă  coter d'elle, Kyara se rendit alors compte qu'elle avait "semer", on pouvait la suivre Ă  la trace vu que le machin visqueux avait coulĂ© tout le long de son chemin. Super. Poussant un grand soupir, elle s'allongea sur le dos et ignorant le froid entama des exercices de respirations pour se calmer. Il aurait fallu qu'elle se dĂ©barrasse de cette substance, mais elle n'avait pas la foie, avec un peu de chance ça lui ferait un soin du corps tient ! InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Dim 13 Jan - 1138 N'ayant pas faim, Andrew se balladait dans les couloirs du chĂąteau qui Ă©taient entiĂšrement vide. Tous les Ă©lĂšves se trouvaient Ă  la Grande Salle, le dĂ©jeunĂ© avait commencĂ© il y a quelques minutes. Cependant, le Poufsouffle s'ennuyait depuis quelques temps, il dĂ©crochait en cours, passer des heures dans la Salle Commune Ă  ne rien faire comme autrefois ne l'amusait plus et cela faisait un bail qu'il n'avait pas vu sa petite amie. De plus, avant les vacances de noĂȘl, le jeune sorcier avait fait plusieurs rencontres qui s'annonçaient plutĂŽt bien. En effet, celle-ci lui permettait d'Ă©largir son cercle d'amis Ă©tant donnĂ© qu'il n'en avait pas beaucoup. Mais il faut avouer qu'il aurat aimĂ© revoir une jeune femme qu'il avait rencontrĂ© dans la forĂȘt interdite, son nom Ă©tait Kyara lui sembalit-il. Il voulait la revoir dĂ©jĂ  parce qu'ils Ă©taient parti sur de mauvaise base, il lui avait menti sur nom, ils s'Ă©taient plus ou moins bagarrer Ă  leur recontre enfin bon ce n'Ă©tait pas une rencontre ordinaire. Mais elle avait l'air vraiment sympa et c'Ă©tait le genre d'amis qu'Andrew aimait avoir et il tenait rĂ©ellement Ă  s'excuser suite Ă  la derniĂšre fois. A chaque fois qu'il allait en cours, il essayait de la chercher du regard dans les couloirs maisi l y avait tellement de monde qu'il Ă©tait impossible de chercher quelqu'un jeune homme marchait, tout en Ă©tant dans ses pensĂ©es, lorsqu'il entendit des bruits de pas furieux derriĂšre lui. C'Ă©tait sans doute le concierge qui accusait pour la Ă©niĂšme fois Andrew d'un acte qu'il n'aurait pas commis. Le brun continua Ă  marcher, ignorant les bruits de pas lorsque ceux-ci se rapprochĂšrent de plus en plus et finirent mĂȘme par le dĂ©passer. Ce n'Ă©tait pas le concierge mais une Ă©lĂšve qui Ă©tait furieuse apparemment et il ne fut pas difficile Ă  comprendre pourquoi elle Ă©tait recouverte d'une substance visqueuse verte. Bien sur, la sorciĂšre ne voudrait surement pas qu'on vienne lui parler ou mĂȘme qu'on lui vienne en aide mais Andrew se sentait obligĂ© de le faire. D'ailleurs, cette histoire de substance visqueuse Ă©tait une mode en ce moment chez les Ă©lĂšves de Poudlard, toutes maisons confondues. En effet, un cas semblable Ă©tait arrivĂ© avant hier chez les Poufsouffle. Suivant alors la jeune femme, il remarqua que la silhouette de la sorciĂšre lui Ă©tait famliĂšre mais ceci Ă©tait normal, il croisait des tonnes et des tonnes de sorciers et sorciĂšres par jour. La victime de plaisantins n'avait certainement pas fait attention Ă  Andrew mais celui-ci Ă©tait determinĂ© pour lui venir en ide sachant qu'a la premiĂšre munutes oĂč elle le verrait, elle l'enverrait chier mais il avait l'habitude, c'Ă©tait presque ce qui lui Ă©tait arrivĂ© quand il avait rencontrĂ© brune sortit du chĂąteau et sembalit se diriger vers le potager. C'Ă©tait l'endroit parfait pour qu'Andrew puisse discutĂ© tranquillement, afin qu'ils puissent retrouver les deux coupables, si elle le voulait bien. Ilsa marche, et partit Ă  son tour au potager, tournant dans le petit sentier. Mais en Arrivant sur place il n'y avait plus personnes. Cependant, il vit une cabane un peu plus loin et des traves de substance Ă©tait tombĂ©e au sol ce qui pouvait conduire directement Andrew Ă  la jeune femme. Cela lui rapellait un compte moldu "Le Petit Poucet". La cabane n'Ă©tait pas trĂšs haute et le pouffy devina que la brune s'Ă©tait posĂ©e la haut, il grimpa alors ...-"Kyara ??!!!" S'exclama Andrew, trĂšs Ă©tonnĂ©. Comment une Ă©lĂšve brillante, ne se laissant as faire, avait pu se faire bernner par des plaisantins ? Sachant qu'elle Ă©tait vraiment furieuse, et il savait que lorsqu'elle Ă©tait en colĂšre, il fallait se mettre Ă  l'abris mais le Pouffy n'avait pas peur de Kyara et il voulait se conduire en ami. "C'est moi, Andrew, tu te souviens ?" Demanda t-il mĂȘme si ce n'Ă©tait pas vraiment le se rapprocha de Kyara et s'assis Ă  cĂŽtĂ© d'elle. Voulant la rassurĂ© il fit un geste affectueux en esperant qu'elle le prendrait bien il lui prit la main, la serra fort. "Je suis dĂ©solĂ© de ce qui t'es arrivĂ©e, tu veux en parler ?" Dit-il d'une voix douce et calme. Kyara BlanchetLĂ©gendeSerpentard Re Le potagerKyara Blanchet, le Lun 14 Jan - 1849 Des crĂ©tins. La gĂ©nĂ©ration future Ă©tait composĂ© de crĂ©tin. SĂ©rieux ils n'auraient pas pu attendre un jour ? Comme ça son livre n'aurait pas Ă©tĂ© tacher. C'Ă©tait rĂ©parable bien sur, mais quand mĂȘme elle l'avait en travers. Poussant un nouveau soupir, elle garda les yeux fermer se demandant si elle allait s'endormir. Elle n'avait pas spĂ©cialement sommeil et il faisait pas super chaud, mais elle avait la facultĂ© de pouvoir s'endormir oĂč elle le voulait sans soucis. Enfin pour pouvoir dormir il lui faudrait quand mĂȘme un sac de couchage, oĂč une grosse couette. Quitte Ă  choisir elle prĂ©fĂ©rait ne pas finir comme un glaçon ... Au moins elle Ă©tait au calme avec elle-mĂȘme. Ses nerfs n'allaient pas tarder Ă  se calmer et lorsque ça sera chose faite, elle pourra retourner au chĂąteau et reprendre le cours de sa vie comme si de rien n' Kyara ??!!!Et slurk ... la tranquillitĂ© aura Ă©tĂ© de courte durĂ©e ... Ouvrant les yeux, elle se redressa et dĂ©couvrit Andrew qui se tenait devant elle. C'Ă©tait la deuxiĂšme fois qu'ils se voyaient, la premiĂšre rencontre ne c'Ă©tait pas super bien passer, surtout au dĂ©but. Youpi ... quitte Ă  choisir, Kyara aurait prĂ©fĂ©rĂ© voir Axelle oĂč Zoey, logique en soit, la famille passait avant tout et puis ses cousines Ă©taient toujours au top quand la brune n'allait pas C'est moi, Andrew, tu te souviens ?Oh oui qu'elle s'en souvenait, elle n'avait surtout pas oubliĂ© le rhume qu'elle avait traĂźnĂ© une bonne semaine aprĂšs la petite escapade nocturne dans la foret. Gardant le silence, elle le regarda s'approcher et s'asseoir Ă  ses cĂŽtĂ©s. Il fit alors un geste qui prit au dĂ©pourvu la serpentard. Il lui attrapa la main et la serra fort tout en parlant d'une voix Je suis dĂ©solĂ© de ce qui t'es arrivĂ©e, tu veux en parler ?Haussant un sourcil, Kyara se dĂ©gagea doucement, retrouvant ainsi le contrĂŽle de sa main et recula un peu afin d'avoir Andrew dans son champ de vision. Il croyait donc qu'elle n'allait pas bien car elle s'Ă©tait faite peinturer ? C'Ă©tait pas la mort, le seul truc qui avait Ă©nerver Kyara c'Ă©tait que le cadeau de son pĂšre avait Ă©tĂ© touchĂ©. Elle avait dĂ©jĂ  peu de choses lui rappelant des souvenirs, alors voir un cadeau ĂȘtre abĂźmer ça lui minait le moral. Ramenant une meche de cheveux derriĂšre son oreille, elle rĂ©pondit alors au Salut Andrew, oui je me souviens de toi t'inquiĂšte et t'as pas Ă  ĂȘtre dĂ©solĂ©. C'est juste qu'un peu de truc gluant et vert, aprĂšs une bonne douche ça ira lĂ©gĂšrement, elle rabattue alors ses jambes sur elle et pendant quelques secondes garda le silence avant de reprendre la parole D'ailleurs, qu'est ce que tu fais ici ? T'as pas cours ? InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Jeu 17 Jan - 1122 Lorsqu 'Andrew lui prit la main, Kyara se dĂ©gagea doucement, reprit le contrĂŽle de sa main et recula un peu, sans doute pour bien avoir le Poufsouffle dans son champ de vision. Puis ils ne se connaissaient pas vraiment, ce geste d'affection qu'avait fait le brun Ă©tait donc Kyara n'avait pas l'air trop triste ni trop en colĂšre pour la farce dont elle avait Ă©tĂ© victime. Elle avait plus l'air en colĂšre pour autre chose, d'ailleurs le Pouffy pu apercevoir Ă  cĂŽtĂ© de la jeune Serpentard, un livre qui Ă©tait dans un piteux Ă©tat. Andrew se demandait bien ce que pouvait ĂȘtre ce livre mais n'osa pas y toucher car lorsque la brune ce mettait en colĂšre, elle ne faisait pas jeune sorciĂšre, rabattue une mĂšche derriĂšre ses oreilles et rĂ©pondit alors au jeune pouffy - Salut Andrew, oui je me souviens de toi t'inquiĂšte et t'as pas Ă  ĂȘtre dĂ©solĂ©. C'est juste qu'un peu de truc gluant et vert, aprĂšs une bonne douche ça ira mieux. Dit-en en souriant lĂ©gĂšrement, sourire qu'Andrew lui le Poufsouffle n'y croyait Ă  moitiĂ©. Non pas qu'il n'avait pas confiance en Kyara, lĂ  n'Ă©tait pas la question. MĂȘme s'il la connaissait depuis peu de temps, il savait que la brune n'Ă©tait pas du genre Ă  mentir comme lui l'avait fait au moment de leur premiĂšre rencontre. Ce qui l'intriguait c'est que lorsqu'elle Ă©tait passĂ©e devant lui dans les couloirs, la Serpentard paraissait furieuse et d'aprĂšs ses dires, ce truc gluant et vert n'Ă©tait pas trĂšs grave. Non, le sorcier Ă©tait certain qu'elle Ă©tait triste par rapport Ă  ce livre qui avait Ă©tĂ© tout abĂźmĂ©. C'Ă©tait certainement un cadeau ou quelque chose qui lui tenait vraiment Ă  assit non loin de Kyara, il se rapprocha un peu plus d'elle mais pas trop afin qu'elle ne soit pas gĂȘnĂ©e, et s'apprĂȘta Ă  parler lorsqu'elle ajouta - D'ailleurs, qu'est ce que tu fais ici ? T'as pas cours ? Lui demanda t-elle, toute jeune Poufsouffle lui lança Ă  nouveau un sourire, plia les jambes et posa les coudes sur ses genoux, prit un grand souffle et dĂ©voila -"A vrai dire, je me baladais dans les couloirs du chĂąteau car je n'avais pas faim et je m'ennuyais, ça fait quelques temps que je m'ennuie je ne sais pas ce qu'il m'arrive c'est comme si j'Ă©tais blasĂ© enfin bon, je te passe les dĂ©tails." Dit-il avant de reprendre "Et tout Ă  coup, je t'ai vu passer devant moi, furieuse, mais je ne savais pas que c'Ă©tait toi, je pensais que c'Ă©tait une autre Ă©lĂšve et je t'ai alors suivi car je voulais te venir en aide, comprend moi, je pensais que tu Ă©tait rĂ©ellement furieuse contre deux farceurs et quand je suis arrivĂ© ici, j'ai eu la grande stupĂ©faction de te voir. Ce qui ne m'a pas vraiment dĂ©plu car depuis notre aventure dans la forĂȘt, je cherchais absolument Ă  te revoir, j'avais envie de mieux te connaĂźtre." Termina il pointa son index sur le livre de Kyara en haussant les sourcils. Toutefois, avant de lui laisser la paroles, il enchaĂźna -"Mais Ă  mon avis, tu n'Ă©tait pas furieuse contre ce qu'on t'avait fait mais plutĂŽt contre ce qu'ils lui ont fait" toujours en montrant le livre du doigt"Tu sais, je ne suis pas dupe et je sais qu'il doit Ă©normĂ©ment compter pour toi, qu'est-ce que sait ?" Demanda t-il d'une voix posĂ©e, plongeant dans ses pensĂ©es, Andrew pensait connaĂźtre la raison de son dĂ©crochage sur ce chĂąteau qu'il aimait temps. En effet, si le Pouffy se sentait mal en ce moment, qu'il Ă©tait blasĂ©, qu'il s'ennuyait Ă  Poudlard c'est parce qu'il n'arrivait toujurs pas digĂ©rĂ© la mort de ses parents. En effet, cette histoire pour lui c'Ă©tait du passĂ©, cette histoire Ă©tait enterrĂ©e, le Pouffy Ă©tait passĂ© Ă  autre chose. Il Ă©tait persuadĂ© qu'ils Ă©taient morts etjusqu'au jour oĂč durant les vacances, Andrew cru apercevoir son pĂšre Ă  PrĂ©-Au-Lard et si ce n'Ă©tait pas lui, alors c'Ă©tait un homme qui lui ressemblait Ă©trangement. Cela avait donc fait dĂ©terrer cette histoire et depuis quelques temps, il avait tout un tas de flash black. Andrew remettait dĂ©sormais la disparition de ses parents en questions Sont-ils rĂ©ellement mort ? Malheureusement il ne pourra jamais rĂ©pondre Ă  cette question mĂȘme s'il espĂ©rait secrĂštement que la rĂ©ponse soit non. Kyara BlanchetLĂ©gendeSerpentard Re Le potagerKyara Blanchet, le Jeu 17 Jan - 1513 Andrew se rapprocha de Kyara encore un peu malgrĂ© le fait qu'elle se soit dĂ©placĂ©. Prenant sur elle, elle n'eut aucune rĂ©action et observa le ciel attendant la rĂ©ponse du jeune homme. La Française aimait beaucoup tout ce qui touchĂ© Ă  l'astronomie, le ciel, les Ă©toiles, les planĂštes et tout et tout. Malheureusement il n'y avait pas de cours portant sur le sujet dispenser Ă  Poudlard, sinon elle se serait inscrite directement. DĂ©tachant Ă  contre coeur son regard, elle se re-concentra sur A vrai dire, je me baladais dans les couloirs du chĂąteau car je n'avais pas faim et je m'ennuyais, ça fait quelques temps que je m'ennuie je ne sais pas ce qu'il m'arrive c'est comme si j'Ă©tais blasĂ© enfin bon, je te passe les dĂ©tails. Et tout Ă  coup, je t'ai vu passer devant moi, furieuse, mais je ne savais pas que c'Ă©tait toi, je pensais que c'Ă©tait une autre Ă©lĂšve et je t'ai alors suivi car je voulais te venir en aide, comprend moi, je pensais que tu Ă©tait rĂ©ellement furieuse contre deux farceurs et quand je suis arrivĂ© ici, j'ai eu la grande stupĂ©faction de te voir. Ce qui ne m'a pas vraiment dĂ©plu car depuis notre aventure dans la forĂȘt, je cherchais absolument Ă  te revoir, j'avais envie de mieux te beh, ça s'Ă©tait de l'explication de fou. Apparemment Andrew aimait aider les gens et il avait envie eu de faire sa bonne action de la journĂ©e. Kyara aurait Ă©tĂ© bien seule, mais bon vu qu'il Ă©tait lĂ  autant faire avec. D'ailleurs une question taraudait la brune, pourquoi est-ce qu'Andrew voulait apprendre Ă  mieux la connaitre ? Comme elle s'Ă©tait fait la remarque un peu plus tĂŽt, leur premiĂšre rencontre ne s'Ă©tait pas super bien passĂ©e. Elle s'attendait mĂȘme Ă  ne plus le revoir, comme quoi il ne fallait pas vendre la peau de l'hippogriffe sans l'avoir Mais Ă  mon avis, tu n'Ă©tait pas furieuse contre ce qu'on t'avait fait mais plutĂŽt contre ce qu'ils lui ont fait. Tu sais, je ne suis pas dupe et je sais qu'il doit Ă©normĂ©ment compter pour toi, qu'est-ce que c'est ?Tout en parlant il avait pointĂ© du doigt le livre de la jeune femme. Cela lui tira un petit sourire, malgrĂ© le fait qu'il soit Ă  Poufsouffle et que cette maison ne soit pas super bien vu chez les serpentard bon comme toutes les autres maisons, Andrew avait oubliĂ© d'ĂȘtre bĂȘte. Bon en mĂȘme temps le livre se trouvait juste Ă  coter d'elle, mais tout le monde n'aurait pas fait le rapprochement. Aussi Kyara dĂ©cida d'ĂȘtre franche avec le jeune Tu as vu juste, je suis en colĂšre car ce livre a Ă©tĂ© sali. C'est mon pĂšre qui me l'a offert quand j'Ă©tais enfant et j'y tiens beaucoup ... En temps normal j'aurais bien pris la blague, mais lĂ  ça n'est pas passer. Je n'aime pas que les cadeaux qu'on m'offre soit dĂ©gradĂ© oĂč autre ... Enfin ce qui est fait est fait, je le nettoierais et il sera de nouveau comme un sous neuf ! Tu es nĂ© dans les environs toi ?DerniĂšre Ă©dition par Kyara Blanchet le Sam 19 Jan - 1610, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Sam 19 Jan - 1425 Kyara dĂ©cida d'ĂȘtre franche avec le jeune homme et lui avoua donc qu'elle Ă©tait en colĂšre parce que ce livre avait Ă©tĂ© sali, c'Ă©tait son frĂšre qui le lui avait offert lorsqu'elle Ă©tait enfant. Elle y tenait Ă©normĂ©ment. Elle dit Ă©galement qu'en gĂ©nĂ©ral, elle aurait bien prit la blague mais lĂ  c'Ă©tait la goutte d'eau qui faisait dĂ©border le vase. Tout comme Andrew, elle n'aime pas lorsque les cadeaux qu'on lui offre soit abĂźmĂ©. Mais comme elle avait dit, ce qui Ă©tait fait Ă©tait fait. Puis sans s'y attendre, Kyara passa du coq Ă  l'Ăąne, c'est-Ă -dire qu'elle changea totalement de conversation en lui demandant s'il Ă©tait nĂ© dans les qui depuis le dĂ©but regardais Kyara dans les yeux lorsqu'elle parlait, redressa sa tĂȘte et regarda l'horizon. Cette simple question avait Ă©voquĂ© en lui toutes sortes de souvenirs rare qu'ils partageaient avec sa famille. Notamment le jour oĂč lui et ses parents apprirent que ses deux frĂšres jumeaux, Mark et John, Ă©taient des cracmols oĂč encore la fois ou ils avaient tous campĂ©s dans un forĂȘt française, le Pouffy Ă©tait jeune, trĂšs jeune Ă  cette Ă©poque. Mais le souvenir le plus marquant Ă©tait celui oĂč il fut contraint de fuir de chez lui car un groupe de cinq sorciers pĂ©nĂ©trĂšrent dans leurs maisons. Lui et ses deux frĂšres quittĂšrent le coquons familiales Ă  la demande des parents. Mais entre-temps, Mark et John disparurent Ă©galement et le jeune sorcier du alors apprendre Ă  vivre seul. Mais six mois aprĂšs leurs disparitions il put se faire hĂ©berger et le jour de ses 11 ans, il pu enfin rentrer Ă  Poudlard. C'Ă©tait une triste pĂ©riode de sa faisait maintenant un long moment qu'il n'avait pas prit le temps de penser Ă  eux mĂȘme si durant les vacances il vit un homme ressemblant Ă  son pĂšre. La question de la jeune Serpentard avait donc chamboulĂ© le jeune homme, cela l'avait Ă©mue, cela l'avait rendu plus ou moins triste mais Kyara n'en Ă©tait pas responsable, elle ne pouvait pas le savoir. le brun avait les larmes aux yeux en repensant Ă  sa famille. Une de ces jours, il fallait qu'il retourne dans le village oĂč il vivait Ă©tant enfant, mais le garçon ne connaissait pas le village en question, ça remontait Ă  trop suis nĂ© en Angleterre dans un village ... dont je ne connais pas le nom. J'ai ... j'ai perdu ma famille et j'ai du m'enfuir Ă  l'Ăąge de 9 ans ... Je ... Ils me manquent tellement !" Dit-il, laissant d'autres larmes couler sur ses avait honte de faire la mauviette devant elle, qu'est-ce qu'elle allait en penser ? Que c'Ă©tait une chochotte, qu'il ne savait pas se tenir. Et puis son histoire n'intĂ©resserait peut-ĂȘtre pas Kyara alors pourquoi ne pas avoir tout simplement dis "Je suis nĂ© en Angleterre", non il fallait qu'il en Poufsouffle se ressaisit , essuya de nouveau ses larmes et Ă©vita de penser Ă  ce tragique moment de sa moi, je ... je suis dĂ©solĂ©" Dit-il en souriant lĂ©gĂšrement. "& toi, tu es nĂ©e oĂč ?" Demanda t-il ensuite Ă  la jolie brune. Kyara BlanchetLĂ©gendeSerpentard Re Le potagerKyara Blanchet, le Mar 22 Jan - 1904 Kyara aimait bien passer du coq Ă  l'Ăąne quand elle parlait. En fait elle exprimait souvent la suite de ce qu'elle pensait d'un coup, oĂč bien sans prĂ©venir elle revenait sur un sujet Ă©voquĂ© quelques heures plus tĂŽt comme s'il n'y avait jamais eu de coupure. Les gens avaient parfois du mal Ă  la suivre et elle ne comprenait pas toujours pourquoi. Pour Kyara c'Ă©tait tout Ă  fait normal de faire ainsi, bien qu'elle tente de faire en sorte que cela arrive le moins souvent Je suis nĂ© en Angleterre dans un village ... dont je ne connais pas le nom. J'ai ... j'ai perdu ma famille et j'ai du m'enfuir Ă  l'Ăąge de 9 ans ... Je ... Ils me manquent tellement ! Dit-il tout en oh oh temps mort !! Il faisait quoi lĂ  ?! Surprise, Kyara se recula un peu. Elle n'Ă©tait pas habituĂ©e Ă  voir un garçon pleurer. Normalement c'Ă©tait les filles qui pleuraient pas l'inverse ! Dans le cas de la brune, elle pleurait que quand c'Ă©tait vraiment poignant pour elle. Il lui arrivait souvent d'ĂȘtre triste, mais il lui en fallait pas mal pour pleurer. Par exemple voir la personne qui la formĂ©e et avec qui elle a passĂ© de bons moments mourir devant elle sans rien pouvoir faire ... LĂ  Kyara avait pleurĂ©. N'Ă©tant pas trĂšs douĂ©e pour rĂ©conforter les gens, elle attendit en silence que le jeune homme se calme. Cela faisait du bien de pleurer et certains n'avaient surtout pas besoin qu'on les Excuse moi, je ... je suis dĂ©solĂ© Et toi, tu es nĂ©e oĂč ?En entendant ses paroles, la brune leva les yeux au ciel. Il n'avait pas Ă  s'excuser, mĂȘme si elle avait Ă©tĂ© surprise, on pouvait tous craquer Ă  un moment oĂč Ă  l'autre. Pas besoin de s'excuser donc aux yeux de Kyara. Se grattant la tĂȘte, elle haussa alors les Ă©paules avant de Tu n'as pas Ă  t'excuser, tu peux pleurer si tu en as envie, je ne vais pas te juger pour ça. Sinon pour ma part je suis nĂ©e en France. J'ai eu la chance d'apprendre tĂŽt l'anglais ce qui fait que quand je suis venue ici j'ai su me dĂ©patouiller. Sinon ça va les cours ? T'es en quelle annĂ©e dĂ©jĂ  ? InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Dim 3 FĂ©v - 1655 Kyara leva les yeux au ciel, peut-ĂȘtre que le Poufsouffle l'Ă©xaspĂ©rait. Le jeune sorcier se sentit alors gĂȘnĂ©, il Ă©tait vraiment maladroit, il fallait tous jours qu'il fasse un truc au moment oĂč il ne fallait pas et le pire c'est qu'il ne le faisait pas exprĂšs. Andrew avait beaucoup de qualitĂ© mais en ce qui concernait la maladresse, il Ă©tait le Pouffy s'essuya les yeux, encore humide, attendant ce que la belle brune allait bien pouvoir dire. Celle-ci haussa les Ă©paules puis lui dit qu'il n'avait aucunement besoin de s'excuser et qu'elle n'allait pas le juger parce qu'il pleurait, aprĂšs tout c'Ă©tait humain, tout le monde pouvait craquer Ă  un moment donnĂ© et en l’occurrence, il s'agissait de la disparition de sa famille, ce n'Ă©tait pas ajouta ensuite qu'elle Ă©tait nĂ© en France et ayant eu la chance d'apprendre l'anglais relativement tĂŽt, en arrivant ici elle Ă  su se dĂ©brouiller. Puis passant de nouveau du coq Ă  l'Ăąne, elle changea de sujet et lui demanda si les cours sa allait et demanda Ă©galement en quelle annĂ©e Ă©tait t-il car la Serpentard ne s'en souvenait devait maintenant faire une bonne heure que les deux Ă©lĂšves Ă©taient lĂ  mais Andrew ne s'ennuyait pas, cela lui fit plaisir d'apprendre Ă  connaĂźtre Kyara suita Ă  leur premiĂšre rencontre qui s'Ă©tait mal dĂ©roulĂ©e. Il pourrait rester encore ici longtemps, cependant le temps commençait Ă  se rafraĂźchir et le ciel devenait gris, nĂ©anmoins Andrew resterait tout de mĂȘme s'Ă©tait habituĂ© Ă  voir Kya pleine de substance ... bizarre et collante mais de temps en temps il voulut pouffer de rire, il essayait de se retenir quand mĂȘme, elle devait en avoir assez comme sa passa la main dans ses cheveux et rĂ©pondit -"Tu es nĂ©e en France ?! Tu a beaucoup de chance, j'y suis allĂ© une fois et j'ai beaucoup aimĂ© ..." Dit-il avec sourire. "J'aime beaucoup la France" Ajouta t-il en français, avec un accent anglais. "Moi je sais parler un peu français, mais ça s'arrĂȘte lĂ ."Le Pouffy se rĂącla la gorge puis reprit " Je suis en sixiĂšme annĂ©e, tout comme toi non ?Les cours ça peut aller, je suis juste un peu perdu en potion, par contre en DFCFM je gĂšre la fougĂšre ! Et toi, ça va ?"Andrew regarda ensuite le ciel qui s'assombrissait au fur et Ă  mesure qu'ils parlaient, mais ceci Ă©tait due Ă  cause de la tempĂȘte qui arrivait car la montre d'Andrew n'indiquait que d'ailleurs en observant sa montre et prĂ©cisĂ©ment la date qu'elle affiche juste au dessus du cadran qu'Andrew remarqua que ce jour Ă©tait important Ă  ses yeux, trĂšs important puisque c'Ă©tait le jour de son anniversaire ! Comment avait t-il pu oublier ?! Aujourd'hui Andrew Ă©tait majeur. Vu que le Pouffy Ă©tait nĂ© en dĂ©but d'annĂ©e, normal qu'il est 17 ans tout en Ă©tant en sixiĂšme Pouffy n'en revenait pas ! Et cette annĂ©e encore, sa famille n'Ă©tait pas lĂ  pour fĂȘter ça, il se retrouvait de nouveau seul et ça depuis maintenant depuis 7 ans reviens pas, c'est mon anniversaire !" S'exclama t-il Ă  haute voix. Kyara BlanchetLĂ©gendeSerpentard Re Le potagerKyara Blanchet, le Mar 5 FĂ©v - 2055 Kyara avait de la chance, la substance dont elle Ă©tait imprĂ©gnĂ©e ne dĂ©gageait aucune odeur, sinon elle aurait surement empestĂ©e comme pas possible. Comme quoi cette journĂ©e n'Ă©tait pas complĂštement nulle. Youhouu. Fixant son bras, elle constata que ça commençait Ă  sĂ©cher. Super au moins elle n'aurait pas Ă  frotter comme une malade, avec un peu de chance ça s'effriterait tout seul et douche normal suffirait. La brune l'espĂ©rait fortement. De toutes les maniĂšres, elle verrait bien plus Tu es nĂ©e en France ?! Tu a beaucoup de chance, j'y suis allĂ© une fois et j'ai beaucoup aimĂ© ... J'aime beaucoup la France. Moi je sais parler un peu français, mais ça s'arrĂȘte brune lĂącha un sourire quand Andrew accentua son accent sur les derniers mots. En tous les cas, elle Ă©tait bien contente d'avoir appris tĂŽt l'anglais. On entendant encore son accent Français, mais le fait de vivre entourĂ©e de personnes ne parlant pas la mĂȘme langue l'avait fait sacrement progresser. Ses cours d'Anglais lui avaient juste donner quelques tuyaux, elle avait du aprĂšs se faire sur le tas, d'oĂč le fait que sa premiĂšre annĂ©e elle avait plus Ă©coutĂ© que parler. Au final ce trait caractĂ©riel lui Ă©tait Je suis en sixiĂšme annĂ©e, tout comme toi non ? Les cours ça peut aller, je suis juste un peu perdu en potion, par contre en DFCFM je gĂšre la fougĂšre ! Et toi, ça va ?Kyara aimait bien de la potion, c'Ă©tait une de ses matiĂšres prĂ©fĂ©rĂ©es avec les dĂ©fenses contre les forces du mal. Les deux matiĂšres oĂč elle se dĂ©brouillait le mieux en gros. En plus au niveau des professeurs elle ne pouvait pas rĂȘver mieux donc c'Ă©tait tout benef pour elle ! Par contre Andrew la rajeunissait, la Serpentard n'Ă©tait pas en sixiĂšme, mais en septiĂšme annĂ©e. C'Ă©tait sa derniĂšre annĂ©e Ă  Poudlard. Ca sonnait bizarre quand Kyara se le disait. Elle ne se voyait pas partir de l'Ă©cole se retrouvant toute seule et perdant ses cousines. Non pas que la solitude la dĂ©rangeait, mais en sept ans elle avait eu le temps de prendre ses marques, d'avoir ses petites habitudes dans le chĂąteau. A la fin de l'annĂ©e elle devrait pourtant partir et elle n'en avait pas du tout l'envie ... Peut-ĂȘtre qu'elle ferait exprĂšs de rater ses examens juste pour repiquer une annĂ©e tient ! C'Ă©tait Ă  voir ...- J'en reviens pas, c'est mon anniversaire !Son anniversaire ? C'Ă©tait son anniversaire et il ne s'en rendait compte que maintenant ?! Cela ne devait pas ĂȘtre un Ă©vĂšnement trĂšs important pour lui alors ... Pendant quelques secondes Kyara hĂ©sita sur la suite des choses. Devait-elle lui souhaiter son anniversaire oĂč pas ? Du fait qu'elle Ă©tait polie elle dĂ©cida que lui, comme ça au moins une personne lui aura souhaiter son anniversaire en cette journĂ©e !- C'est bien de t'en apercevoir maintenant et bien joyeux anniversaire Ă  toi ! Ca te fait quel Ăąge alors ? Tu t'es trompĂ© je suis en derniĂšre annĂ©e pour ma part et les cours ça va. Je n'ai pas le temps de suivre tous ceux proposer dans le chĂąteau, mais j'en ai quand mĂȘme pas mal sur mon emploi du temps. Tu verras l'an prochain ça se corsera encore un peu plus ! En parlant de ça je pense que je ne vais pas traĂźner encore bien longtemps ... Faudrait que je me douche et que je me mette au boulot ... InvitĂ© Re Le potagerInvitĂ©, le Mar 12 FĂ©v - 1200 - C'est bien de t'en apercevoir maintenant et bien joyeux anniversaire Ă  toi ! Ca te fait quel Ăąge alors ? Tu t'es trompĂ© je suis en derniĂšre annĂ©e pour ma part et les cours ça va. Je n'ai pas le temps de suivre tous ceux proposer dans le chĂąteau, mais j'en ai quand mĂȘme pas mal sur mon emploi du temps. Tu verras l'an prochain ça se corsera encore un peu plus ! En parlant de ça je pense que je ne vais pas traĂźner encore bien longtemps ... Faudrait que je me douche et que je me mette au boulot ...S'exclama alors la jeune Serpentard. En effet, son anniversaire n'Ă©tait pas vraiment important Ă  ses yeux, car c'est le jour de ses 9 ans que ses parents ont disparus et cela crĂ©ait parfois quelques malaises en y repensant. Et puis, durant toutes ces annĂ©es Andrew Ă  toujours prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre un solitaire et n'a donc jamais eu vraiment d'amis jusqu'a son dĂ©but de sixiĂšme annĂ©e qui touchait Ă  sa fin. Mais jamais personnes ne le lui avait souhaitĂ©. Et oui, le Poufsouffle allait entrer en septiĂšme annĂ©e ! Cela lui faisait bizarre d'y penser car mĂȘme s'il n'avait pas eu autant d'amis que maintenant, il parlait tout de mĂȘme Ă  des Ă©lĂšves mĂȘme s'il n'Ă©tait pas trĂšs proches des autres, nĂ©anmoins il avait vĂ©cu une longue pĂ©riode de sa vie ici et tout quitter comme ça, cela Ă©tait Ă©trange. Tout comme Kyara, le jeune sorcier ne pouvait pas suivre tous les cours du chĂąteau, il y en avait beaucoup trop mais il en suivait un certain nombre. Et d'aprĂšs les dires de la jeune femme, lorsqu'il entrera en derniĂšre annĂ©e ça se corsera encore un peu plus ! Cela ne lui fit mĂȘme pas peur d'ailleurs puisque sa devise Ă©tait d'aller tout jours plus loin, d'aller au dĂ©lĂ  de ces capacitĂ©s, de ces forces et les nouvelles choses, les nouvelles sensations et les nouvelles aventures le motivait au aussi n'allait pas tarder Ă  partir mĂȘme s'il y a quelques secondes il pensait le contraire. Le Poufsouffle frotta son jean, se leva et tendit sa main Ă  Kyara afin de l'aider Ă  se te remercie pour mon anniversaire, trĂšs peu de gens me l'ont souhaitĂ©s depuis mon arrivĂ©e Ă  Poudlard. D'ailleurs si j'ai .. j'ai oubliĂ© que c'Ă©tait mon anniversaire c'est parce que ce jour-lĂ  mes parents ont disparus, le jour de mes 9 ans et j'Ă©vite d'y penser et j'oublie donc. Mais aujourd'hui je suis majeur et c'est un jour important, je devrais aller fĂȘter ça mais ... je ne sais pas avec qui." Dit-il avec une amertume de tristesse. "Les cours et tout ça en septiĂšme annĂ©e ça se corsera tu m'a dis mais je n'en ai pas peur, ça sera comme une nouvelle aventure pour moi et j'essayerais de me prouver que je peux aller encore plus loin !" Ajouta le jeune ado avec grand sourire. "Moi aussi je vais rentrer, faisons le chemin ensemble !" Finit-il par deux Ă©lĂšves continuĂšrent donc Ă  bavarder jusqu'Ă  arriver au chĂąteau et ils se dirent au revoir et prirent chacun une direction diffĂ©rentes.[FIN DU RP] Re Le potagerContenu sponsorisĂ©, le Permission de ce forumVous pouvez Vous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
AprĂšsla lecture de son poĂšme "L'huĂźtre", il en fait une analyse dĂ©taillĂ©e. Francis PONGE Ă©voque tout d'abord la "classification" de ces oeuvres. Puis il s'exprime sur son livre "Le Parti pris des choses". LE PARTI PRIS DES CHOSES, Francis PongeFiche de lectureCarte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLes objeux »Qu'y a-t-il de moins commode Ă  ouvrir au jour de la parole qu'une huĂźtre ? C'est un monde opiniĂątrement clos » L'HuĂźtre ». Or il s'agit de rendre ou refaire » ce monde – Ă  tous les sens du mots refaire » –, c'est-Ă -dire produire une rĂ©alitĂ© de paroles qui tiendra » face Ă  l'objet considĂ©rĂ©. Mais il faut aussi se plier, grĂące Ă  une ascĂšse des moyens, au rĂ©el dont il aura Ă©tĂ© pris le parti. Il faut enfin accepter dans la distance, non exempte d'ironie ou d'humour, l'Ă©chec des tentatives. Ainsi Le galet » se conclut-il par cette phrase supposĂ©e provenir de critiques Ayant entrepris d'Ă©crire une description de la pierre, il s'empĂȘtra ». Trouver la formule » correspondant au mieux Ă  la chose exige un lent travail sur la matiĂšre mĂȘme du langage, Ă©paisseur des choses » et Ă©paisseur sĂ©mantique des mots » devant aller Ă  la rencontre l'une de l'autre. PARTI PRIS DES CHOSES Ă©gale COMPTE TENU DES MOTS » La Rage de l'expression, 1952. Le dire poĂ©tique est une rĂ©crĂ©ation » productrice d' objeux » dont Ponge n'aura de cesse de fournir, jusqu'Ă  la fin, de nombreux exemples Le Savon, 1967 ; La Table, 1982.Avec Le Parti pris des choses, Ponge donne le ton d'une Ɠuvre que, solitairement, il a su faire jouer avec d'infinies subtilitĂ©s dans tous les registres, sous tous les rĂ©gimes. Aux buissons typographiques constituĂ©s par le poĂšme sur une route qui ne mĂšne hors des choses ni Ă  l'esprit, certains fruits sont formĂ©s d'une agglomĂ©ration de sphĂšres qu'une goutte d'encre remplit. » Le Parti pris des choses, Les MĂ»res ».1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 2 pagesÉcrit par professeur de philosophieClassificationLittĂ©raturesƒuvres littĂ©rairesƒuvres littĂ©raires du xxe s. et du xxie s. en OccidentLittĂ©raturesƒuvres littĂ©rairesƒuvres littĂ©raires par genresƒuvres poĂ©tiquesAutres rĂ©fĂ©rences LE PARTI PRIS DES CHOSES, Francis Ponge » est Ă©galement traitĂ© dans DESCRIPTION, notion deÉcrit par Elsa MARPEAU ‱ 987 mots La description permet de donner Ă  voir en imagination, grĂące au langage. Elle constitue une pause, un contretemps dans le flux du rĂ©cit. Sa finalitĂ© reprĂ©sentative semble ainsi l'opposer aux visĂ©es narratives de ce dernier. Toutefois, cette distinction thĂ©orique est plus complexe dans la pratique, oĂč il s'avĂšre parfois malaisĂ© de distinguer rĂ©cit et description. C'est pourquoi, selon GĂ©rard Genet [
] Lire la suitePONGE FRANCIS 1899-1988Écrit par Michel COLLOT ‱ 2 416 mots Dans le chapitre Un itinĂ©raire exemplaire et original » [
] NĂ© Ă  montpellier dans une famille protestante nĂźmoise, et ayant vĂ©cu son enfance Ă  Avignon, Ponge dit avoir gardĂ© de ses premiĂšres annĂ©es une double imprĂ©gnation », sensible et intellectuelle, au contact de la nature mĂ©diterranĂ©enne et des monuments de la culture latine. Il a dĂ©couvert trĂšs tĂŽt dans la bibliothĂšque de son pĂšre le LittrĂ© , qui restera pour lui un instrument de travail privilĂ©giĂ©. [
] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis Pour citer l’articleFrancis WYBRANDS, LE PARTI PRIS DES CHOSES, Francis Ponge - Fiche de lecture », EncyclopĂŠdia Universalis [en ligne], consultĂ© le 25 aoĂ»t 2022. URL Leparti pris des choses. Ponge Françis. PoĂ©sie, Théùtre, Lettres. RĂ©fĂ©rence : 2 145. Éditeur : Gallimard Collection : "PoĂ©sie" Date de parution : 2000. QuatriĂšme de couverture: L'huĂźtre L'huĂźtre, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchĂątre. C'est un monde opiniĂątrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il
Table des matiĂšres PrĂ©face, par Vincent Carraud. IntroductionAvertissement Le chant XXVI de l’EnferCommentaireVirgile, Dante, Ulysse, DiomĂšdeLe rĂ©cit d’Ulysse La brĂšve oraison » d’UlysseLe vol fou d’Ulysse PremiĂšre tire d’ailes pour un vol fou
 Chapitre premier1 - La thĂ©orie des quatre sensLe Banquet ConvitoLa Lettre Ă  Cangrande della Scala2 - AllĂ©gorĂšse et exploration du mondeL’allĂ©gorie nĂ©oplatonicienne Nature aime Ă  se cacher »L’Antre des Nymphes Chapitre II1 - CosmologieLa disparate du mondeLa structure gĂ©nĂ©rale du mondeLa prĂ©cession des Ă©quinoxesLa thĂ©orie de la trĂ©pidationL’image du monde de Dante2 - GĂ©ographieLa figure de la TerreLa question des antipodes et le monde habitableLes mers et les continentsLe tracĂ© des cĂŽtes et l’ocĂ©anLa figure des terres Ă©mergĂ©esL’ocĂ©an Chapitre III1 - HistoireQuestions de mĂ©thode L’esperienza [
] del mondo senza gente »Histoire et progrĂšsLa lĂ©gitimitĂ© des Temps modernesLes Colonnes d’HerculeL’effondrement de la confiance cosmique2 - Du dĂ©sir de connaĂźtre Ă  la curiositĂ©Un dĂ©sir inscrit dans la nature humainePĂ©rĂ©grinations d’un dĂ©sir naturelVoirLes tribulations du dĂ©sir de savoirLa lĂ©gende des SirĂšnesL’ascension du mont VentouxDescente dans les cavernes de l’EtnaUne curiositĂ© sans limites3 - Au delĂ  de Dante, les Temps modernesLa modernitĂ© Ă  l’aube des Temps modernesNicolas de CuesGiordano BrunoL’acquisition de la modernitĂ©Francis BaconLe cas DescartesLa modernitĂ© au dĂ©clin des Temps modernesGeorg Henrik Von Wright DeuxiĂšme partie.
 lors fut la mer par-dessus nous reclose Chapitre IV1 - L’astucieux Ulysse2 - AprĂšs HomĂšreL’homo viator et le retour des SirĂšnesL’épuisement de la figure homĂ©rique d’UlysseMouvement centripĂšte et mouvement centrifuge3 - L’Ulysse de DanteL’ouverture de la base homĂ©riqueDe la curiositĂ© Ă  la dĂ©mesure4 - AprĂšs Dante Ce grand Ă©vĂ©nement qui parmi vous se tait »La fĂ©e Andronica, l’AriostoTorquato TassoLe retour Ă  l’intĂ©rioritĂ©L’inspiration lĂ©opardienneUlysse, le hĂ©ros extĂ©nuĂ©Alfred TennysonArturo GrafGiovanni PascoliSur le Pequod, Ă  la poursuite de l’absolu Chapitre V1 - MĂ©taphoresL’ocĂ©an, mĂ©taphore de l’infiniLa navigationLa conquĂȘte des mersAutres navigations2 - Naufrage et existenceNaufrage et histoireLa mort en merÊtre spectateurLa situation du rescapĂ©RobinsonExister avec le naufrageSeuls Ă  seuls avec l’ocĂ©anCuriositĂ© et engagement dans le monde3 - TransmissionLa transmission difficile Quelque chose de gigantesque
 »Le passeur Épilogue1 - Aucun trĂ©passĂ© ne parle d’autre chose que de sa vie terrestreL’usage du libre arbitreNote sur la querelle du libre arbitre au XIIIe siĂšcleIl cammino della vita2 - Exploration du monde et exploration de soiAller au bout du monde L’archipel des Ăźles MardiL’espace labyrinthiqueAller au bout de soi-mĂȘmeAu-dessous du volcan ConclusionAu risque de la dĂ©chĂ©ance Bibliographieƒuvres et textes de rĂ©fĂ©renceÉtudes Index * Extrait L’Ulysse de Dante L’ouverture de la base homĂ©rique La base homĂ©rique, on l’a vu, donne Ă  construire beaucoup de choses, comme des variations autour d’une structure fondamentale le retour d’Ulysse. Or cette base, depuis l’époque proprement homĂ©rique des poĂšmes homĂ©riques, a considĂ©rablement Ă©voluĂ©, dans de multiples directions. DĂšs l’AntiquitĂ© classique, et bien plus encore au long du Moyen Âge, elle s’est ouverte, avec des rĂ©sultats littĂ©raires au moins inĂ©gaux, souvent inattendus. Si, en gĂ©nĂ©ral, la partie consacrĂ©e aux voyages et au retour d’Ulysse se maintient, la fin et la mort d’Ulysse, en revanche, se perdent dans de multiples versions, enchevĂȘtrĂ©es, laissant pour ainsi dire ouverte la conclusion des poĂšmes [1]. Pour suivre Stanford [2], c’est cet Ă©tat de la tradition homĂ©rique, ajoutĂ© Ă  la connaissance trĂšs partielle [3] qu’il en avait et Ă  l’adaptability de la figure d’Ulysse, qui explique que Dante a pu se sentir autorisĂ© Ă  inventer de toutes piĂšces, ou presque, une fin totalement contraire Ă  la structure et Ă  l’esprit des poĂšmes la disparition du paradigme du retour et le renversement du mouvement centripĂšte en mouvement centrifuge, il se produit donc beaucoup plus qu’un dĂ©veloppement, il y a une rupture et bel et bien une ouverture de la structure de base homĂ©rique traditionnelle. DĂ©sormais, le rĂ©cit ne se termine plus de la mĂȘme façon, et cela change tout il n’arrive pas seulement autre chose aux personnages, nous avons affaire Ă  d’autres personnages, Ă  un Ulysse nouveau, habitĂ© de tout autres pensĂ©es. Ainsi donc, lorsque Dante met Ă  profit l’indĂ©termination reçue d’une tradition homĂ©rique lacunaire quant Ă  la fin d’Ulysse, il opĂšre un renversement inattendu [4] qui relĂšve presque de la provocation. La mort ocĂ©anique qu’il rĂ©serve Ă  son Ulysse excĂšde Ă©videmment le cadre mĂ©diterranĂ©en, mais inverse complĂštement les ressorts du personnage d’Ulysse un dĂ©sir insensĂ© de connaĂźtre prend la place du mal du pays, l’᜕ϐρÎč [hubris] celle de la nostalgie, le mouvement centripĂšte qui le rapproche d’Ithaque devient un mouvement centrifuge. Ce renversement et cette provocation sont d’autant plus remarquables que Dante n’invente rien. En fait, il prend au sĂ©rieux, et mĂȘme au tragique, une fin possible d’Ulysse imaginĂ©e dĂšs l’AntiquitĂ© sur le mode de la fiction parodique, par Lucien de Samosate [5].Le voyage — imaginaire — au-delĂ  des limites du monde connu est, ou sera, un thĂšme de fiction classique et en ce sens, le rĂ©cit de Lucien relĂšve au dĂ©part de l’intention de faire du HomĂšre Ă  l’envers et de dĂ©figurer la figure d’Ulysse, il n’engage que son imagination J’écris donc sur des choses que je n’ai jamais vues, des aventures que je n’ai pas eues et que personne ne m’a racontĂ©es, des choses qui n’existent pas du tout et qui ne sauraient commencer d’exister [6]. » Chez Dante, Ă  supposer qu’il ait connu Lucien, dont il retrouve Ă©trangement les termes mĂȘmes pour dĂ©crire le voyage d’Ulysse et la tempĂȘte finale [7], cette fin — qui n’est qu’un dĂ©but dans le texte de Lucien — n’a Ă©videmment rien de parodique. On voit comment elle vient d’une part boucler toute l’évolution littĂ©raire du traitement du thĂšme d’Ulysse, et d’autre part s’adosser au pressentiment propre Ă  la fin du Moyen Âge de l’effondrement du cosmos. On ne s’attendait guĂšre/De voir Ulysse en cette affaire »Illustration de Jean-Baptiste Oudry, Livre X, fable II. Dante libĂšre la figure d’Ulysse en la dĂ©solidarisant non seulement de la gĂ©ographie homĂ©rique mais aussi de sa teneur anthropologique plutĂŽt rassurante. Son Ulysse n’est plus l’homme du retour, retenu sĂ©parĂ© des siens par un exil douloureux loin de son Ăźle, pĂ©tri de sentiments familiaux et ne pensant qu’au bonheur fini de vivre sur sa terre natale. L’Ulysse de Dante incarne une nouvelle forme de libertĂ©, inquiĂ©tante, faite de liens dĂ©chirĂ©s et d’attaches rompues, mais tĂ©moignant aussi de forces secrĂštement liĂ©es au dĂ©sir et au vertige de la transgression. Ce n’est sans doute pas assez pour en faire un moderne, ni pour justifier sans discussion la future rĂ©cupĂ©ration romantique [8], car ce hĂ©ros reste nĂ©gatif et interdit d’Ɠuvre ; mais c’est trop pour un Moyen Âge dont il fait craquer tous les repĂšres. Ce qui est sĂ»r, c’est que la destruction de la figure homĂ©rique entraĂźne avec elle la destruction du mythe, liĂ© Ă  son illustration possible dans les voyages d’Ulysse, sur lequel reposera une dialectique d’apparence hĂ©gĂ©lienne, celle qui rĂ©sout les contradictions et reconduit heureusement les contraires Ă  l’identitĂ©. Ce qui s’évanouit ainsi, c’est ce qu’on pourrait appeler la mythologie du chez-soi, du retour Ă  soi-mĂȘme Ă  partir de l’ĂȘtre-autre. Ce qui est fondamental avec l’Ulysse de Dante, plus encore que la transgression qui dirige vers l’infini, c’est donc, si l’on considĂšre les choses du point de vue de la force qui dĂ©finit sa trajectoire — centrifuge —, le fait radicalement dĂ©stabilisant qu’Ulysse ne revient pas chez lui et n’y reviendra jamais. L’homme du retour est devenu l’homme du non-retour. L’Ithaque qui symbolise le terme de tout voyage, la conclusion heureuse de toute sĂ©paration, cette Ithaque n’est plus Ă  l’horizon. Et il est clair que l’Ulysse de Dante, contrairement Ă  ce que dit HomĂšre dans les premiers vers de l’OdyssĂ©e, ne se soucie pas de rentrer chez lui. De lĂ  rĂ©sulte le sens profond de l’évitement de cette Ă©tape dans la Divine ComĂ©die. On peut certes se demander, Ă  la lecture des vers 95-97 du chant XXVI de l’Enfer, oĂč Ulysse Ă©voque ses liens familiaux et ses devoirs Ă  l’égard de PĂ©nĂ©lope, s’il a lancĂ© son expĂ©dition au-delĂ  des colonnes d’Hercule directement aprĂšs s’ĂȘtre sĂ©parĂ© de CircĂ©, ou s’il est repassĂ© Ă  Ithaque, avant de repartir pour de nouvelles aventures ; mais si, comme cela semble ĂȘtre le cas, il est parti directement au grand large depuis l’üle de CircĂ©, alors, il est bien l’homme du non-retour, il n’est jamais rentrĂ© chez lui. Et il convient d’insister l’épisode de l’Enfer consacrĂ© Ă  Ulysse est Ă  un tel point en rupture avec la tradition homĂ©rique qu’il se prĂ©sente comme mettant un terme dĂ©finitif aux aventures d’Ulysse, enfermĂ© d’une part dans une figure centrifuge qui exclut tout retour Ă  Ithaque, emportĂ© d’autre part, avec son navire, vers une mort en mer appelĂ©e Ă  le faire disparaĂźtre dans un oubli entier. Le dernier vers du chant XXVI signifie presque explicitement que l’histoire qui vient d’ĂȘtre racontĂ©e est une histoire dont on ne parlera plus infin che l mar fu sovra noi richiuso [9] ». La chute elliptique dĂ©courage toute tentation de romantisme et installe dans le poĂšme un silence da alfa ad omega [10]. Dante use de cette expression Ă  la fin de la Lettre Ă  Cangrande [11]. Expliquant son oeuvre, au terme d’une rĂ©capitulation de son propre voyage, de son ascension de ciel en ciel et donc du principe jusqu’à la fin, Dante entend ainsi marquer fortement le caractĂšre totalisant de son voyage. Ce caractĂšre s’oppose, Ă©videmment, Ă  l’errance qui caractĂ©rise les voyages d’Ulysse et interdit tout autant le retour que l’arrivĂ©e Ă  bon port. La rĂ©fĂ©rence Ă  l’alpha et Ă  l’omĂ©ga introduit une rĂšgle de clĂŽture si l’on est parti du principe et parvenu Ă  la fin, tous les champs de recherche ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s et il n’y a plus rien Ă  chercher. Toute dĂ©marche d’exploration serait-elle vide de sens ? C ’est peut-ĂȘtre le cas, en effet, dans le cosmos parfaitement clos de Dante. De la curiositĂ© Ă  la dĂ©mesure Si c’est comme conseiller perfide qu’il se trouve en Enfer, Ulysse ne saurait pour autant ĂȘtre enfermĂ© dans sa seule habiletĂ© Ă  tromper, il est non moins curieux, et c’est ce trait que retient Dante, au chant XXVI. À cet Ă©gard, Ulysse se distingue grandement d’une figure que l’on serait tentĂ© de rapprocher de lui, celle de ]ason [12] Dans leur quĂȘte de la Toison d’or, les Argonautes sont intĂ©ressĂ©s, alors qu’Ulysse, mĂ» par sa seule curiositĂ©, apparaĂźt comme un personnage remarquable, puisque son mobile n’est ni l’argent, ni la gloire, ni la piĂ©tĂ© et qu’il ne partage pas les alibis usuels des voyageurs lointains. Et sur ce point, Dante sait Ă©clairer et approfondir les choses. Il a vu en Ulysse un dĂ©sir de savoir assez singulier, en fait d’une puissance exceptionnelle qui en redĂ©finir la nature. Chez HomĂšre, la curiositĂ© d’Ulysse est une caractĂ©ristique parmi d’autres ; chez Dante, cette caractĂ©ristique envahit l’ensemble du personnage [13] et modifie le style de toutes les autres. Il en rĂ©sulte que ce que Dante met en scĂšne, et peut-ĂȘtre condamne, dans le vol fou d’ Ulysse, c’est l’orgueil ou la dĂ©mesure, mais ce n’est pas on ne sait quelle modernitĂ©. Autre chose est la reprĂ©sentation de la dĂ©mesure comme une annonce de la modernitĂ©, ce dont on aurait tort de tirer que Dante l’aurait vue venir et la condamnerait. Tout au plus voyait-il peut-ĂȘtre le Moyen Âge s’effondrer, comme il nous montre Ulysse — qui traduit quand mĂȘme plutĂŽt l’AntiquitĂ© — ĂȘtre englouti et s’enfoncer. L’᜕ϐρÎč, qui fait sans doute pour une grande part, la spĂ©cificitĂ© de l’Ulysse de Dante, n’a pas vraiment de rapport avec la modernitĂ©. La notion, comme on le sait, a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e dans la GrĂšce antique et a vraisemblablement Ă©tĂ© importĂ©e par HĂ©rodote depuis le champ de la tragĂ©die grecque, originaire-ment elle vise les despotes qui abusent de leur pouvoir et ne respectent pas les lois communes, elle vise les atteintes Ă  l’ordre voulu par les dieux [14]. Cette incrimination convient donc parfaitement Ă  l’Ulysse de Dante qui, littĂ©ralement, va trop loin. Comme convient aussi alors la fin appelĂ©e par cet excĂšs, si bien qu’Ulysse est, en ce sens, responsable, ou cause, de ce qui lui arrive, et l’on approfondit davantage le portrait de l’Ulysse de Dante, sans s’arrĂȘter Ă  la description, assez convenue, donnĂ©e en termes d’᜕ϐρÎč, on observera que l’interdit qu’il enfreint, en fait, n’est pas exactement celui que posent les colonnes d’Hercule. Si naturellement le passage de Gibraltar peut encore susciter quelque apprĂ©hension, la mythologie des colonnes d’Hercule ne vaut plus guĂšre, du moins sĂ©rieusement, en cette fin de Moyen Âge. Mais ce qui est dit par Dante, au moins dans l’intensitĂ© de son expression poĂ©tique, c’est qu’Ulysse est un hĂ©ros qui est Ă  la recherche de l’extrĂȘme, qui trouve au fond la signification de ses actes dans la confrontation Ă  l’échec, comme atteinte ou Ă©preuve des limites. Il symbolise bien ce que peut ou ne peut pas l’homme, sans la grĂące faire son salut dans l’histoire, et sans le contexte, proprement mĂ©taphysique ou thĂ©ologique, atteste bien qu’il s’agit du salut de l’ñme et non d’une improbable modernitĂ©. Comme on l’a dĂ©jĂ  observĂ©, en effet, l’épisode du dernier voyage d’Ulysse s’accomplit dans un univers de sens assez bien dĂ©fini. Dante ne cesse d’y rĂ©activer le motif prophĂ©tique du peuple juif dans le dĂ©sert et de la sortie d’Égypte, constante et puissante figuration historique de la dĂ©livrance et du salut. Se dessine ainsi nettement une insistante homologie entre 1’ OdyssĂ©e et l’Exode, Ithaque et la Terre promise, le sens gĂ©ographique du retour et le sens spirituel de l’exil“. Tout cela prĂ©pare pour Ulysse un destin singulier. Car l’Ulysse de Dante pose manifestement un problĂšme dans la mesure oĂč d’un cĂŽtĂ© ce qu’il entreprend est proprement inouĂŻ, mais dans la mesure aussi oĂč, de l’autre cĂŽtĂ©, cette entreprise inouĂŻe s’achĂšve en un Ă©chec sans reste. Dans le contexte donnĂ© d’une histoire du salut, on ne peut qu’en conclure Ă  la fois Ă  la perte des antiques certitudes concernant la fiabilitĂ© du cosmos, mais en mĂȘme temps, Ă  l’impossibilitĂ© de valider toute autre solution de salut tant qu’on reste dans cette problĂ©matique oĂč aucune grĂące n’est promise. De lĂ , l’échec total — on serait tentĂ© de dire dĂ©finitif — de la tentative audacieuse d’Ulysse, mais aussi son caractĂšre infiniment, et dĂ©finitivement fascinant. Mais il y a lĂ  un peu plus que rien. En effet, si la voie d’un salut transgressif est — dĂ©finitivement ? — barrĂ©e par l’échec d’Ulysse, le salut promis dans la rĂ©gion des anciennes certitudes mĂ©diĂ©vales est lui aussi trĂšs rĂ©ellement frappĂ© de nullitĂ© par l’entreprise mĂȘme d’Ulysse, puisqu’il n’y a pas d’autre choix possible que l’entreprise de Dante, qui met son espoir en un salut transcendant, mais qui n’est peut-ĂȘtre pas aussi assurĂ©e qu’on le croit parfois. Que le drame, vĂ©cu jusqu’à la mort, par l’Ulysse de Dante, se nourrisse ou s’exaspĂšre de cette incertitude quant Ă  la consistance radicale du monde, cela pourrait bien comporter une leçon assez large, peut-ĂȘtre moment est sans doute venu d’examiner la question de l’attitude de Dante Ă  l’égard de la figure d’Ulysse, cette figure qui, Ă  bien des Ă©gards, lui tourne le dos et pas seulement en raison de sa condamnation aux peines infernales. On a souvent soulignĂ© combien, en raison de ce que ces pages de la Divine ComĂ©die ont d’indĂ©niablement sublime, il est difficile de ne pas admettre une indĂ©finissable proximitĂ©, une incontestable sympathie de Dante Ă  l’égard de ce damnĂ©. On a manifestement affaire Ă  un cas du mĂȘme genre que l’épisode de Francesca et Paolo [15] voir l’étreinte de leurs corps frissonnants de dĂ©sir au cƓur de leur supplice entraĂźne une irrĂ©sistible compassion, et peut-ĂȘtre davantage. Et si Dante, au fond, secrĂštement, donnait raison Ă  son Ulysse ? Quoi qu’il en soit l’Ulysse de Dante fait problĂšme dans son contexte historique prĂ©cisĂ©ment parce qu’il le met en question. Et l’on est bien obligĂ© de s’interdire toute conclusion Ă  son sujet, car il n’engage en fait Ă  rien, et il n’y a rien Ă  en dire. Le poĂšme de Dante est la mise en question simple du voyage d’Ulysse, mais aussi, inĂ©vitablement, du propre voyage de Dante. On peut soutenir en effet que le salut chrĂ©tien est pessimiste quant Ă  ce monde, et cela le rapproche, ou ne l’éloigne pas tant de l’échec du voyage d’Ulysse la voie chrĂ©tienne du salut, tentĂ©e par Dante, se dĂ©ploie dans un autre monde, aprĂšs jugement. Il n’y a rien Ă  en attendre ici-bas, et Dante connaĂźt parfaitement le monde terrestre et ses limites. p. 248-256 * La critique de Yannick Haenel Transfuge 99-100, juin-juillet 2016. Zoom cliquez l’image. * L’analyse de Karim Oukaci La plus extraordinaire des choses littĂ©raires », disait Borges de la Divine ComĂ©die. Jean-Louis Poirier vient de consacrer Ă  l’un des plus sublimes passages de l’Enfer, qui forme le premier cantique de la Commedia, et le plus pittoresque, un commentaire Ă  bien des Ă©gards trĂšs extraordinaire. Au chant XXVI de l’Enfer, Ulysse surgit d’une fosse obscure sous la forme d’une langue de feu pour donner le rĂ©cit de son dernier voyage au-delĂ  des limites du monde connu. Ces vers fascinants ont Ă©tĂ© l’objet d’une glose considĂ©rable depuis plus d’un siĂšcle quarante pages d’indications bibliographiques si l’on ouvre par exemple Seriacopi 1994. Mais c’est l’interprĂ©tation qu’en fit Hans Blumenberg qui intĂ©resse l’auteur un Ă©vĂ©nement thĂ©orique Ă  part entiĂšre », p. 4, et qui fait toute la nouveautĂ© de son ouvrage dans les Ă©tudes dantesques. L’introduction p. 1-10 propose de voir dans l’aventure d’Ulysse la tentative sans doute la plus entiĂšre de mise en question radicale du monde » p. 1, et interroge cette signification gĂ©nĂ©rale — pour Dante en premier lieu, pour nous ensuite, qui sommes les hĂ©ritiers de la modernitĂ© que le poĂšte florentin a prĂ©cĂ©dĂ©e n’y aurait-il pas dans ce dĂ©sir de connaĂźtre l’inconnu, auquel Ulysse sacrifie tout jusqu’à en perdre la raison il folle volo et la vie il mar sovra noi, quelque chose comme l’indice de la configuration d’un monde qui s’anĂ©antit, en la nĂ©cessitĂ© duquel l’homme ne parvient plus Ă  se fier, contre lequel il lui faut dĂ©sormais s’affirmer, ne serait-ce qu’à titre de contingence ? Ce questionnement sur l’Ulysse de Dante, orientĂ© par une problĂ©matique Ă  la fois cosmologique et mĂ©taphysique, va conduire l’auteur Ă  investir tout aussi bien, puisqu’il s’agit de poĂ©tique, de mĂ©moire et de transmission, l’analyse des mĂ©taphores l’ocĂ©an, la navigation, le naufrage, etc. que l’histoire des concepts le dĂ©sir de savoir, la curiositĂ©, la limite, etc.. Gustave DorĂ©, Inferno XXVI. Au prĂ©alable, JL Poirier se fait traducteur et commentateur du Canto di Ulisse p. 13-55. De sa traduction des terzine en prose p. 14-23, l’auteur avertit qu’elle est volontairement Ă©lĂ©mentaire, exactement sans qualitĂ© » p. 11. On reconnaĂźtra, quoi qu’il en dise, qu’elle est limpide, explicative, Ă©clairante au vers 57, l’ira est attribuĂ©e Ă  Dieu de maniĂšre trĂšs explicite comme ils provoquĂšrent ensemble la colĂšre divine » ; au vers 72, la tua lingua est rendue par ton discours » ; la notion de vertu valore au vers 99 rimant avec ardore, virtute au vers 120 est comprise comme valeur et excellence ; l’alto passo du vers 132 le pas suprĂȘme » pour Longnon, la haute aventure » pour PĂ©zard devient ici la grande traversĂ©e ». — Quant au commentaire p. 25-55, c’est Ă  notre connaissance le premier Ă  ĂȘtre publiĂ© en français qui soit si prĂ©cis et si dĂ©veloppĂ©, attentif Ă  la question de l’intertextualitĂ© comme l’essai de Giglio 1997, soucieux du dĂ©tail et de la structure comme l’étude de Sasso 2011. On se souvient peut-ĂȘtre qu’AndrĂ© PĂ©zard, au dĂ©tour d’une note, avait promis Ă  ses lecteurs une Damnation d’Ulysse, qui ne parut jamais quoique des fragments de ce qu’elle eĂ»t pu ĂȘtre soient prĂ©sents dans l’Ulisse que Pagliaro dĂ©dia au maĂźtre français. Or, si la Damnation de PĂ©zard ne fut pas Ă©crite, c’est semble-t-il qu’elle ne pouvait pas l’ĂȘtre, car JL Poirier, tout en comblant en quelque sorte ce manque, convainc assez facilement que, dans le cas d’Ulysse, damnation et justification s’entremĂȘlent sur un mode prodigieusement complexe Tout le texte de Dante, toutes ses rĂ©fĂ©rences, tout son ancrage historique montrent que ce [dĂ©sir de savoir pour lequel il meurt] est naturel, inscrit profondĂ©ment dans la nature de l’homme » p. 55. Les moments successifs de l’Inferno XXVI, depuis l’adresse Ă  Florence jusqu’à l’orazion picciola d’Ulysse et Ă  sa fabuleuse narration du drame final, sont donc examinĂ©s dans leur littĂ©ralitĂ©, ainsi que dans leurs sources bibliques et classiques, l’importance probable de CicĂ©ron, De Fin. V, 16-18 Ă©tant signalĂ©e. La premiĂšre partie p. 57-226 prĂ©sente la suggestion infiniment sĂ©duisante qu’au-delĂ  de la passion de l’unitĂ© qui anime la doctrine de la Divine ComĂ©die, il y a aussi en elle une intuition de contradictions ou, si l’on ose dire, une conscience malheureuse, dĂ©chirĂ©e par certaines nĂ©gativitĂ©s dont l’épisode d’Ulysse serait l’un des signes les plus puissants. On ne s’étonnera pas que le chapitre premier p. 59-82 rappelle l’ambivalence de l’écriture de Dante, tant l’allĂ©gorisation lui est inhĂ©rente, et expose la rĂšgle que lui-mĂȘme trĂšs tĂŽt formula, inquiet que la profondeur de sa pensĂ©e ne fĂ»t pas pĂ©nĂ©trĂ©e, et qu’il prit soin de thĂ©oriser dans le Convivio la lettre de ses sonnets, chansons, poĂšmes requiert une lecture indispensablement allĂ©gorique — exigence que l’on retrouve dans une expression rudimentaire au § 7 de l’ÉpĂźtre Ă  Cangrande istius operis non est simplex sensus, immo polysemum ». L’auteur insiste sur l’hĂ©ritage que constitue le prĂ©cĂ©dent de l’exĂ©gĂšse propre aux traditions des enseignements nĂ©oplatonicien et chrĂ©tien, Ă©trangement parallĂšles sur le point de traiter la figure d’Ulysse, qu’elle apparaisse chez HomĂšre ou Platon, comme le lieu d’une allĂ©gorĂšse systĂ©matique — ce qu’attestent les Ă©crits de ClĂ©ment d’Alexandrie, de Plotin, de Porphyre, dont l’exercice magnifique sur L’Antre des nymphes est Ă©tudiĂ© en dĂ©tail p. 78-82. C’est Jean PĂ©pin dĂ©jĂ  qui, dans son article sur l’Ulysse platonicien et chrĂ©tien », faisait observer, tout en soupçonnant une origine gnostique Ă  cette douteuse proximitĂ©, qu’Ulysse fut le principal des mythes grecs pour la rĂ©ception desquels les textes patristiques purent bĂ©nĂ©ficier de maniĂšre plus ou moins directe de l’exĂ©gĂšse mĂ©dio-platonicienne. Pour procĂ©der Ă  la dĂ©licate allĂ©gorĂšse de l’Ulysse de Dante, les chapitres II et III font l’hypothĂšse que cette figure exceptionnelle que le poĂšte rĂ©inventa par seul droit de gĂ©nie correspond en fait Ă  une rupture dans la dĂ©termination mĂ©diĂ©vale de l’ordre cosmique et gĂ©ographique d’une part p. 83-127, de l’ordonnance de la question du salut d’autre part p. 129-226 — dĂ©termination que toute la Commedia s’attache, pourtant, Ă  confirmer chant aprĂšs chant. Ainsi il conviendrait de discerner que la reprise par Dante de l’astronomie ptolĂ©maĂŻque se complique d’une dramatisation de quelques principes thĂ©oriques prĂ©cession des Ă©quinoxes, thĂ©orie de la trĂ©pidation qui a pour effet de faire entrer l’irrationnel dans ce que le monde sensible a de plus Ă©levĂ© p. 83-103. Pareillement, la gĂ©ographie du monde habitĂ© se trouve confrontĂ©e Ă  l’irrationalitĂ© des antipodes, de l’ocĂ©an austral, de l’antigĂ©ographie infernale et de ce qui en est la cause mĂ©taphysiquement effrayante en termes de crĂ©ation, la chute de celui que le chant XXXIV dĂ©crit con paura p. 103-127. Le chapitre III, relatif Ă  l’économie du salut, reprend dans des pages brillantes les analyses patiemment minutieuses de Blumenberg sur les concepts de modernitĂ© et de curiositĂ© dont La LĂ©gitimitĂ© des Temps modernes faisait entre autres choses l’histoire. Le voyage d’Ulysse, loin d’ĂȘtre l’emblĂšme sĂ©cularisĂ© d’un itinerarium mentis ad Deum, serait donc un contrecoup du sentiment diffus que s’était Ă©puisĂ©e l’idĂ©e mĂ©taphysique de cosmos, c’est-Ă -dire d’un ĂȘtre du monde adĂ©quat Ă  l’essence divine — et cela avant mĂȘme que ne commençùt la modernitĂ© ce qui caractĂ©risera cette modernitĂ© ..., rĂ©sume l’auteur, c’est la disjonction de la mĂ©taphysique et de la thĂ©ologie, et donc la possibilitĂ© d’un monde qui ne soit pas un cosmos, d’un monde qui ne soit pas la rĂ©alisation d’un modĂšle ou, si l’on peut dire, d’un monde qui ne ressemble Ă  rien. On comprend que, jetĂ© dans un tel monde, l’Ulysse de Dante n’ait eu d’autre pensĂ©e que d’en sortir ... » p. 141. L’une des consĂ©quences de cette perte de confiance dans le monde » p. 145 serait une modification de l’attitude thĂ©orique Ă  son Ă©gard p. 146-226 l’histoire conceptuelle du dĂ©sir de savoir, de ses altĂ©rations en concupiscence et en curiositĂ© est alors retracĂ©e Ă  l’aide de renvois Ă  Platon, Aristote, CicĂ©ron, Augustin, au PĂ©trarque du mont Ventoux, au LĂ©onard des cavernes de l’Etna, etc. p. 146-190, jusqu’aux positions pleinement modernes de Nicolas de Cues et de Giordano Bruno p. 190-221, le Cusain et le Nolain de Blumenberg. L’auteur fait remarquer ce que cette attitude moderne a en dĂ©finitive de tragique La quĂȘte moderne du savoir mime une quĂȘte de l’absolu, elle porte une ouverture Ă  la transcendance, mais elle reste prisonniĂšre du monde ici-bas » p. 191 - tragique que l’Ulysse dantesque annonce, non sans contredire Dante lui-mĂȘme jusqu’au dernier degrĂ©. La seconde partie 227-349 complĂšte l’étude de la fable que contient l’Inf. XXVI par celle de la signification qu’elle a pu prendre dans diffĂ©rentes rĂ©ceptions modernes et contemporaines. Le chapitre IV p. 229-302 part du travail de Stanford sur la complexitĂ© et la plasticitĂ© de la matiĂšre du thĂšme ulyssĂ©en pour y rechercher un invariant possible Ă  travers l’histoire des variations poĂ©tiques depuis le prototype homĂ©rique. Cet invariant serait moins l’idĂ©e de retour que celle d’errance, qui associe la ÎŒáż†Îč aux ΜαυÎčÎșᜱ de façon plus fondamentale. Cela expliquerait qu’à la maniĂšre de l’OdyssĂ©e dont la grandeur, disait Genette, est d’ĂȘtre devenue un point de mire de l’écriture hypertextuelle, l’Ulysse de Dante soit devenu Ă  son tour l’hypotexte privilĂ©giĂ© de poĂštes et de romanciers aussi gĂ©niaux et dissemblables que le Tasse, l’Arioste, Leopardi, Tennyson, Arturo Graf, Pascoli et Melville. Leurs appropriations respectives de l’Inf. XXVI sont l’une aprĂšs l’autre considĂ©rĂ©es. Le dernier chapitre p. 303-349 reprend thĂ©matiquement les mĂ©taphores de l’ocĂ©an, de la navigation et du naufrage avec pour rĂ©fĂ©rences Platon, Primo Levi, le Blumenberg de Naufrage avec spectateur, et s’intĂ©resse Ă  la fonction de transmission qu’un mythe comme celui d’Ulysse a pour fin de remplir — Ă©tant donnĂ©, comme dirait Blumenberg encore, la diffĂ©rence d’extension entre mĂ©taphorique et mĂ©taphysique. Sous ce rapport, l’auteur note qu’il n’y a pas grand sens Ă  faire de Dante le prophĂšte de la modernitĂ© p. 335, puisque, par l’équipĂ©e d’Ulysse, le poĂšte s’établit en passeur d’une expĂ©rience per dar lui esperĂŻenza piena, dira Inf. XXVIII, 48, celle de la mise en question d’un monde fini », et que cette expĂ©rience s’ordonne Ă  un besoin de transmission, qui ouvre sans doute Ă  une espĂ©rance » p. 348. De cette espĂ©rance, l’épilogue p. 351-370 et la conclusion p. 371-373 ne font guĂšre Ă©tat ils insistent sur une nouvelle modalitĂ© existentielle une chose post-moderne », p. 362 que l’auteur appelle la dĂ©chĂ©ance la dĂ©chĂ©ance n’est ni salut ni damnation. Entre les deux, elle est plutĂŽt l’expĂ©rience effrayante de l’impossible nĂ©ant de soi-mĂȘme ... », p. 361. À titre de tĂ©moin, d’Ulysse postmoderne, le hĂ©ros d’Under the Volcano, le roman de Malcolm Lowry, montre d’aprĂšs l’auteur que ce n’est pas l’absence de salut qui rend la vie impossible, mais la vie mĂȘme qui rend tout salut impossible » p. 369, faisant donc prĂ©cĂ©der devant toute autre question celle, anthropologique, du besoin de salut, dont le contenu est redĂ©fini comme besoin de reconnaissance la dĂ©chĂ©ance fait donc apparaĂźtre, plus encore que le dĂ©sir d’ĂȘtre sauvĂ©, le besoin d’ĂȘtre jugĂ©, le besoin de faire reconnaĂźtre ce que nous sommes, le besoin de justification » p. 372. Qu’on nous permette de dire avec briĂšvetĂ© que dans ce livre, l’un des plus beaux et des plus denses, trĂšs certainement, de tous ceux consacrĂ©s Ă  l’étude de la pensĂ©e dantesque, on ne peut qu’admirer sans rĂ©serve l’immensitĂ© de l’érudition, la profondeur de l’enquĂȘte, la finesse des analyses, le charme d’un style plein d’ironie — toutes qualitĂ©s qui assurent un plaisir auquel il est facile et mĂȘme lĂ©gitime de se laisser prendre une lĂ©gitimitĂ© du plaisir dont convient Dante en toutes lettres au chant XXVII du Purgatoire lo tuo piacere omai prendi per duce. Difficile aussi de ne pas se laisser convaincre par les conclusions de JL Poirier sur la richesse et les contradictions de l’Ulysse italien, sur l’actualitĂ© de la mĂ©taphore du naufrage qu’elle tire sa force de la poĂ©sie dantesque ou mallarmĂ©enne, sur le dĂ©sespoir d’une postmodernitĂ© prĂšs d’en revenir Ă  la sagesse que SilĂšne selon Aristote finit par avouer au roi qui l’avait capturĂ©. — Moins Ă©videntes bien que la nature de l’ouvrage interdĂźt que l’auteur les expliquĂąt avec la moindre ampleur nous semblent certaines propositions reprises de Blumenberg sur la fiabilitĂ© supposĂ©e du monde antique, sur la disparition corrĂ©lative de ce sentiment, si c’en est un, Ă  la modernitĂ© il n’est pas aisĂ© d’ĂȘtre d’accord, sans plus de preuves textuelles, avec l’allĂ©gation que cette angoisse ait Ă©tĂ© inconnue des Anciens et que l’histoire de ce sentiment commence seulement Ă  la fin du Moyen Âge, mĂȘme si l’on prend la prĂ©caution d’ajouter — prudence qui change fort peu de choses Ă  l’affaire — qu’il serait plus que tout question ici de son articulation avec une conception de l’acte qui se limiterait Ă  la perspective de l’immanence. Pour ce qui est de l’édition, le lecteur aura la satisfaction de la trouver formellement impeccable, en vĂ©ritĂ© au-dessus de tout reproche une seule erreur de typographie en prĂšs de 400 pages, et encore s’agit-il d’un accent, p. 201 ; un nom s’insĂšre mal Ă  propos entre deux mots, p. 228. Sans doute aussi devra-t-il prĂȘter son attention Ă  la n. 10, p. 27, Ă  la n. 21, p. 31, Ă  la n. 40, p. 72 oĂč il faut lire § 29 » au lieu de § 9 », Ă  la p. 225 non dans les marges de l’Enfer » au lieu de dans les marges de l’Enfer », Ă  la p. 334 son disciple ÉlisĂ©e » au lieu de son fils ». Parlant du fond de cet Enfer, l’Ulysse de Dante n’est donc pas la simple version dramatique du personnage parodique mieux connu du public français, Calogrenant le chevalier ridicule — qui lui aussi cherch[ait] ce qu’il ne [pouvait] trouver », qui lui aussi rĂ©clamait ou l’aventure ou les merveilles », qui lui-mĂȘme manqua de mourir noyĂ©, alors qu’il Ă©tait non pas en mer mais Ă  cheval, dans la tempĂȘte par laquelle ChrĂ©tien de Troyes s’amuse Ă  le punir. Contrairement Ă  lui, si l’Ulysse de Dante est sublimement grand, c’est que, substituant la question de l’hĂ©roĂŻsme Ă  celle du salut, il soumet la vie Ă  une discipline plus qu’à une justification — d’oĂč vient la forme dĂ©sintĂ©ressĂ©e du dĂ©sir, du gran disio qui est Ă©galement grand mĂ©pris. Ne plus ultra montre le tragique de cette grandeur. Qui ne tirerait profit Ă  suivre son auteur dans l’examen de ce tragique qu’il mĂšne avec tant d’intelligence et de culture ? Karim Oukaci, L’oeil de Minerve. * L’Ulysse de Dante France Culture, Les Nouveaux chemins de la connaissance, Avec AdĂšle Van Reth et Didier Ottaviani, MaĂźtre de confĂ©rences Ă  l’École Normale SupĂ©rieure de Lyon, auteur de La philosophie de la lumiĂšre chez Dante. Du Convivio Ă  la Divine comĂ©die, HonorĂ© Champion, Paris, 2004. L’émission commence par la lecture des vers 43 Ă  75 du Chant V de l’Enfer, dans la traduction de Jacqueline Risset Flammarion 1985, p. 241-243. RĂ©fĂ©rences musicales Henrik Bjorrk, VoidumAnonyme, Ciaccona di paradiso e dell infernoLightwave, Glissement d’ÂmeAC/DC, Highway to Hell Lectures Dante, La Divine ComĂ©die , L’Enfer , Chant XXVI, vers 91-120BorgĂšs, Franz Liszt, AprĂšs une lecture du Dante Fantasia quasi sonataSaint Augustin Sergio Balestracci, Passo et mezzo Extrait Adaptation France Culture de La divine comĂ©die avec Alain Cuny et Yves Furet 6 juin 1958. * A propos de l’Ulysse de Dante Le lecteur se souvient-il de ce passage du Coeur Absolu 1987 ? — Je casse trois jugements de la ComĂ©die, Mex. Le premier, bien sĂ»r Épicure. Le deuxiĂšme consiste Ă  s’ĂȘtre dĂ©barrassĂ© trop facilement d’HomĂšre au profit de Virgile, cette plate contrefaçon latine. Je prends donc le parti AchĂ©en contre le parti Troyen de la fondation de Rome. Vous vous rappelez qu’Ulysse est dĂ©crit par Dante comme s’envolant de chez CircĂ© jusqu’à un naufrage en pleine mer en vue du Paradis terrestre
 Du coup, tout le retour Ă  Ithaque est Ă©liminĂ©, la question pĂšre-fils, la question PĂ©nĂ©lope, le massacre lĂ©gitime des prĂ©tendants, le rĂŽle dĂ©terminant d’AthĂ©na. Que Dante ait eu des reproches sanglants Ă  faire Ă  Gemma, sa femme, bien, mais lĂ , quand mĂȘme, il pousse le bouchon trop loin. Il faut attendre le XXe siĂšcle pour assister Ă  la rĂ©surrection d’HomĂšre », selon la belle expression de BĂ©rard, un charmant Français, soit dit en passant. Avant, il est pris en otage, mythologisĂ©, flouĂ©, dispersĂ©, divisĂ©, anonymisĂ©, surtout par la philologie allemande
 Vous me suivez ?— Pfuitt ! fait la boule.— Donc, le grec. On sort Épicure, Ulysse et HomĂšre de l’Enfer, on les met au Paradis
 Philippe Sollers, Le Coeur Absolu, 1987, Folio 2013, p. 125. Mais c’est une autre histoire, un autre voyage, une autre expĂ©rience intĂ©rieure... dont Sollers pourrait parler le 5 octobre 2016 lors d’une confĂ©rence de la SociĂ©tĂ© Dantesque de France voir ici. LIRE Dante au paradisÉCOUTER, VOIR Monteverdi, Il ritorno d’Ulisse in patria * Le pĂ©chĂ© sublime de Francesca et Paolo Chant V de la Divine ComĂ©die DeuxiĂšme confĂ©rence de la SociĂ©tĂ© Dantesque de France, avec Jean-Louis Poirier, ancien Professeur de KhĂągne, 15 juin 2016, Salle des Actes, Sorbonne. Introduction du prof. Vincent Carraud et du prof. Bruno Pinchard. * Rodin, Paolo et Francesca. c. 1887-89 Bronze. x x cm. Zoom cliquez l’image. L’Enfer. Chant V Je descendis ainsi du premier cercledans le second, qui enclĂŽt moins d’espace,mais la douleur plus poignante, et plus de [16] s’y tient, horriblement, et grogne il examine les fautes, Ă  l’arrivĂ©e,juge et bannit suivant les que quand l’ñme mal nĂ©evient devant lui, elle se confesse toute et ce connaisseur de pĂ©chĂ©svoit quel lieu lui convient dans l’enfer ;de sa queue il s’entoure autant de foisqu’il veut que de degrĂ©s l’ñme se pressent en foule devant lui,et vont l’une aprĂšs l’autre au jugement elles parlent, entendent et tombent."O toi qui viens Ă  l’hospice de douleur",me dit Minos quand il me vit,en oubliant de remplir son office,"vois comme tu entres, et Ă  qui tu te fies ;que l’ampleur de l’entrĂ©e ne t’abuse !"Alors mon guide "Pourquoi cries-tu ?N’empĂȘche pas son voyage fatal on veut ainsi lĂ  oĂč on peutce que l’on veut, et ne demande pas davantage."A prĂ©sent commencent les notes douloureusesĂ  se faire entendre ; Ă  prĂ©sent je suis venulĂ  oĂč les pleurs me vins en un lieu oĂč la lumiĂšre se tait,mugissant comme mer en tempĂȘte,quand elle est battue par vents tourmente infernale, qui n’a pas de repos,mĂšne les ombres avec sa rage ;et les tourne et les heurte et les elles arrivent devant la ruine,lĂ  sont les cris, les pleurs, les plaintes ;lĂ  elles blasphĂšment la vertu je compris qu’un tel tourmentĂ©tait le sort des pĂ©cheurs charnels,qui soumettent la raison aux comme leurs ailes portent les Ă©tourneaux,dans le temps froid, en vol nombreux,ainsi ce souffle mĂšne, de çà de lĂ ,de haut en bas, les esprits mauvais ;aucun espoir ne les conforted’aucun repos, et mĂȘme de moindre comme les grues vont chantant leurs complaintes,en formant dans l’air une longue ligne,ainsi je vis venir, poussant des cris,les ombres portĂ©es par ce grand vent ;alors je dis "MaĂźtre qui sont ceux-lĂ qui sont ainsi chĂątiĂ©s par l’air noir ?""La premiĂšre de ceux dont tu voudraissavoir quelque nouvelle", me dit-il alors,"fut impĂ©ratrice de nombreux langages ;au vice de luxure elle fut si rouĂ©equ’elle fit dans sa loi la licence licite,afin d’îter le blĂąme oĂč elle Ă©tait est SĂ©miramis [17], dont on peut lirequ’elle fut l’épouse de Ninus, et puis lui succĂ©da elle tint la terre que le Sultan suivante est celle-ci qui se tua par amour [18]en trahissant les cendres de SichĂ©e ;puis vient la luxurieuse ClĂ©opĂątre [19].Tu vois HĂ©lĂšne [20], par qui advintun si long malheur ; tu vois le grand Achille [21],qui combattit Ă  la fin contre vois PĂąris, Tristan" ; ainsi il m’en montraet m’en dĂ©signa du doigt plus de millequ’amour ĂŽta de notre j’eus ainsi entendu mon docteurnommer les dames de jadis et les cavaliers,pitiĂ© me prit, et je devins comme commençai "PoĂšte, volontiersje parlerais Ă  ces deux-ci [22] qui vont ensemble,et qui semblent si lĂ©gers dans le vent."Et lui Ă  moi "Tu les verras quand il serontplus prĂšs de nous ; alors prie-lespar l’amour qui les mĂšne, et ils viendront."DĂšs que le vent vers nous les plie,je leur dis ces mots "O Ăąmes tourmentĂ©es,venez nous parler, si nul ne le dĂ©fend."Comme colombes Ă  l’appel du dĂ©sirviennent par l’air, les ailes droites et fixes,vers le doux nid, portĂ©es par le vouloir ;ainsi de la compagnie de Didonils s’éloignĂšrent, venant vers nous dans l’air malin,si fort fut mon cri affectueux."O crĂ©ature gracieuse et bienveillantequi viens nous visiter par l’air sombrenous dont le sang teignit la terre,si le roi de l’univers Ă©tait notre ami,nous le prerions pour ton bonheur,puisque tu as pitiĂ© de notre mal tout ce qu’il vous plaĂźt d’entendre et de dire,nous entendrons et nous vous parlerons,tandis que le vent, comme il fait, s’ terre oĂč je suis nĂ©e se trouve au bordde ce rivage oĂč le PĂŽ vient descendrepour ĂȘtre en paix avec ses qui s’apprend vite au cƓur gentil,prit celui-ci de la belle personneque j’étais ; et la maniĂšre me touche qui force tout aimĂ© Ă  aimer en retour,me prit si fort de la douceur de celui-cique, comme tu vois, il ne me laisse nous a conduits Ă  une mort CaĂŻne [23] attend celui qui nous tua."Tels furent les mots que nous eĂ»mes d’ j’entendis ces Ăąmes blessĂ©es,je baissai le visage, et le gardai si basque le poĂšte me dit "Que penses-tu ?"Quand je lui rĂ©pondis, je commençai "HĂ©las,que de douces pensĂ©es, et quel dĂ©sirles ont menĂ©s ou douloureux trĂ©pas !"Puis je me retournai vers eux et je leur dispour commencer "Francesca, tes martyresme font triste et pieux Ă  dis-moi ; du temps des doux soupirs,Ă  quel signe et comment permit amourque vous connaissiez vos incertains dĂ©sirs ?"Et elle "Il n’est pas de plus grande douleurque de se souvenir des temps heureuxdans la misĂšre ; et ton docteur le si tu as telle envie de connaĂźtrela racine premiĂšre de notre amour,je ferai comme qui pleure et parle Ă  la lisions un jour par agrĂ©mentde Lancelot [24], comment amour le prit nous Ă©tions seuls et sans aucun fois la lecture nous fit lever les yeuxet dĂ©colora nos visages ;mais un seul point fut ce qui nous nous vĂźmes le rire dĂ©sirĂ©ĂȘtre baisĂ© par tel amant,celui-ci, qui jamais plus ne sera loin de moi,me baisa la bouche tout [25] fut le livre et celui qui le fit ;ce jour-lĂ  nous ne lĂ»mes pas plus avant."Pendant que l’un des deux esprits parlait ainsi,l’autre pleurait, si bien que de pitiĂ©je m’évanouis comme si je mourais ;et je tombai comme tombe un corps mort. CosĂŹ discesi del cerchio primaio giĂč nel secondo, che men loco cinghia, e tanto piĂč dolor, che punge a guaio. Stavvi MinĂČs orribilmente, e ringhia essamina le colpe ne l’intrata ; giudica e manda secondo ch’avvinghia. Dico che quando l’anima mal nata li vien dinanzi, tutta si confessa ; e quel conoscitor de le peccata vede qual loco d’inferno Ăš da essa ; cignesi con la coda tante volte quantunque gradi vuol che giĂč sia messa. Sempre dinanzi a lui ne stanno molte ; vanno a vicenda ciascuna al giudizio ;dicono e odono, e poi son giĂč volte. O tu che vieni al doloroso ospizio », disse MinĂČs a me quando mi vide, lasciando l’atto di cotanto offizio, guarda com’entri e di cui tu ti fide ; non t’inganni l’ampiezza de l’intrare ! ». E ’l duca mio a lui PerchĂ© pur gride ? Non impedir lo suo fatale andare vuolsi cosĂŹ colĂ  dove si puote ciĂČ che si vuole, e piĂč non dimandare ». Or incomincian le dolenti note a farmisi sentire ; or son venuto lĂ  dove molto pianto mi percuote. Io venni in loco d’ogne luce muto, che mugghia come fa mar per tempesta, se da contrari venti Ăš combattuto. La bufera infernal, che mai non resta, mena li spirti con la sua rapina ; voltando e percotendo li molesta. Quando giungon davanti a la ruina, quivi le strida, il compianto, il lamento ; bestemmian quivi la virtĂč divina. Intesi ch’a cosĂŹ fatto tormento enno dannati i peccator carnali, che la ragion sommettono al talento. E come li stornei ne portan l’ali nel freddo tempo, a schiera larga e piena, cosĂŹ quel fiato li spiriti mali ; di qua, di lĂ , di giĂč, di sĂč li mena ; nulla speranza li conforta mai, non che di posa, ma di minor pena. E come i gru van cantando lor lai, faccendo in aere di sĂ© lunga riga, cosĂŹ vid’io venir, traendo guai, ombre portate da la detta briga ; per ch’i’ dissi Maestro, chi son quelle genti che l’aura nera sĂŹ gastiga ? ». La prima di color di cui novelle tu vuo’ saper », mi disse quelli allotta, fu imperadrice di molte favelle. A vizio di lussuria fu sĂŹ rotta, che libito fĂ© licito in sua legge, per tĂČrre il biasmo in che era condotta. Ell’ù SemiramĂŹs, di cui si legge che succedette a Nino e fu sua sposa tenne la terra che ’l Soldan corregge. L’altra Ăš colei che s’ancise amorosa, e ruppe fede al cener di Sicheo ; poi Ăš CleopatrĂ s lussuriosa. Elena vedi, per cui tanto reo tempo si volse, e vedi ’l grande Achille, che con amore al fine combatteo. Vedi ParĂŹs, Tristano » ; e piĂč di mille ombre mostrommi e nominommi a dito, ch’amor di nostra vita dipartille. Poscia ch’io ebbi il mio dottore udito nomar le donne antiche e ’ cavalieri, pietĂ  mi giunse, e fui quasi smarrito. I’ cominciai Poeta, volontieri parlerei a quei due che ’nsieme vanno, e paion sĂŹ al vento esser leggeri ». Ed elli a me Vedrai quando saranno piĂč presso a noi ; e tu allor li priega per quello amor che i mena, ed ei verranno ». SĂŹ tosto come il vento a noi li piega, mossi la voce O anime affannate, venite a noi parlar, s’altri nol niega ! ». Quali colombe dal disio chiamate con l’ali alzate e ferme al dolce nido vegnon per l’aere dal voler portate ; cotali uscir de la schiera ov’ù Dido, a noi venendo per l’aere maligno, sĂŹ forte fu l’affettuoso grido. O animal grazioso e benigno che visitando vai per l’aere perso noi che tignemmo il mondo di sanguigno, se fosse amico il re de l’universo, noi pregheremmo lui de la tua pace, poi c’hai pietĂ  del nostro mal perverso. Di quel che udire e che parlar vi piace, noi udiremo e parleremo a voi, mentre che ’l vento, come fa, ci tace. Siede la terra dove nata fui su la marina dove ’l Po discende per aver pace co’ seguaci sui. Amor, ch’al cor gentil ratto s’apprende prese costui de la bella persona che mi fu tolta ; e ’l modo ancor m’offende. Amor, ch’a nullo amato amar perdona, mi prese del costui piacer sĂŹ forte, che, come vedi, ancor non m’abbandona. Amor condusse noi ad una morte Caina attende chi a vita ci spense ». Queste parole da lor ci fuor porte. Quand’io intesi quell’anime offense, china’ il viso e tanto il tenni basso, fin che ’l poeta mi disse Che pense ? ». Quando rispuosi, cominciai Oh lasso, quanti dolci pensier, quanto disio menĂČ costoro al doloroso passo ! ». Poi mi rivolsi a loro e parla’ io, e cominciai Francesca, i tuoi martĂŹri a lagrimar mi fanno tristo e pio. Ma dimmi al tempo d’i dolci sospiri, a che e come concedette Amore che conosceste i dubbiosi disiri ? ». E quella a me Nessun maggior dolore che ricordarsi del tempo felice ne la miseria ; e ciĂČ sa ’l tuo dottore. Ma s’a conoscer la prima radice del nostro amor tu hai cotanto affetto, dirĂČ come colui che piange e dice. Noi leggiavamo un giorno per diletto di Lancialotto come amor lo strinse ; soli eravamo e sanza alcun sospetto. Per piĂč fiate li occhi ci sospinse quella lettura, e scolorocci il viso ; ma solo un punto fu quel che ci vinse. Quando leggemmo il disiato riso esser basciato da cotanto amante, questi, che mai da me non fia diviso, la bocca mi basciĂČ tutto tremante. Galeotto fu ’l libro e chi lo scrisse quel giorno piĂč non vi leggemmo avante ». Mentre che l’uno spirto questo disse, l’altro piangea ; sĂŹ che di pietade io venni men cosĂŹ com’io morisse. E caddi come corpo morto cade. Dante, L’Enfer, traduction Jacqueline Risset, Flammarion, 1985, p. 61-67. Rodin, Le baiser ou Paolo et Francesca. 1881-82. Groupe en terre cuite. MusĂ©e Rodin. Photo 24 septembre 2016. Zoom cliquez l’image. [1] Cette abondance et cet enchevĂȘtrement de lĂ©gendes se rapportant Ă  la mort d’Ulysse, joints Ă  l’absence de toute indication claire donnĂ©e par HomĂšre, Ă©taient la source de dĂ©veloppements notables dans la tradition originale » » William Bedell Stanford, The Ulysses Theme, p. 89.[2] Ibid.[3] Rappelons que Dante connaissait les poĂšmes homĂ©riques Ă  travers vraisemblablement BenoĂźt de Sainte-Maure, ou des traditions encore moins fiables.[4] On ne s’attendait guĂšre / De voir Ulysse en cette affaire » Jean DE LA FONTAINE. La tortue et les deux canards, dans Fables, X, 2. La Fontaine connaissait-il Dante ? Par l’intermĂ©diaire de Boccace, c’est possible. En revanche, il avait Ă©videmment lu Lucien de Samosate. Quelques fables, en tout cas, Ă©voquent un dĂ©sir comparable Ă  celui d’Ulysse, et pour le condamner, conformĂ©ment Ă  la problĂ©matique Ă©picurienne. Voir par exemple Les deux pigeons XII, 1, ou Le rat et l’huĂźtre VIII, 9 ; au sujet de cette derniĂšre fable, voir plus haut, p. 175, note 121.[5] LUCIEN, Histoire vĂ©ritable, dans Romans grecs et latins, Ă©d. et trad. Pierre Grimal, Paris, Gallimard, coll. BibliothĂšque de la PlĂ©iade », 1958, p. 1346-1349.[6] Ibid., p. 1346.[7] Ainsi lit-on dans l’Histoire vĂ©ritable, op. cit., p. 1346 s. [
] partant des colonnes d’Hercule, le cap Ă  l’ouest, vers l’OcĂ©an, je m’embarquai, par un vent favorable. La cause de mon voyage et son intention Ă©taient l’activitĂ© de mon esprit et mon dĂ©sir de choses nouvelles, ainsi que la volontĂ© de savoir oĂč s’arrĂȘtait l’OcĂ©an et quels Ă©taient les hommes qui habitaient sur l’autre rive. [
] Nous nous abandonnĂąmes donc au vent [
] et nous allĂąmes ainsi pendant soixante-dix—neuf jours. Le quatre—vingtiĂšme, le soleil se montra brusquement et nous vĂźmes, Ă  quelque distance, une Ăźle Ă©levĂ©e et boisĂ©e, entourĂ©e d’une barre assez faible [
] soudain, un tourbillon se forma, fit tournoyer le navire, le souleva Ă  une hauteur d’environ trois cents stades et le maintint en l’air, sans le laisser retomber sur la mer [
] » Cf. Enfer, XXV I, 97-142. Nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© ce passage, plus haut, p. 48, note 71, Ă  propos du vol fou » d’Ulysse.[8] Avec Tennyson, notamment, et quelques autres. En particulier, l’image, devenue si commune, d’un Ulysse romantique, capable de parler avec force Ă  une sensibilitĂ© moderne, est vraisemblablement due Ă  Francesco De Sanctis Lezioni e saggi su Dante, corsi torinesi, zurighesi e saggi critici, Turin, Giulio Einaudi editore, 1967 et Ă  Benedetto Croce La poesia di Dante, chap. VI ModernitĂ© de Dante », op. cit., p. 168 s.. Une telle lecture, ouverte et libĂ©rĂ©e, a cependant un prix Ă  payer qui est la perte de la dimension allĂ©gorique du poĂšme. Pour cette raison, Charles S. Singleton Journey to Beatrice, op. cit., p. v s’en prend Ă  Benedetto Croce. Sur la rĂ©cupĂ©ration » de l’Ulysse de Dante par un certain nombre de philosophes rĂ©cents Ernst Bloch, Adorno, Horkheimer, Levinas, voir l’exposĂ© trĂšs complet de Ruedi IMBACH, Dante, la philosophie et les laĂŻcs, chap. VIII Ulysse, figure de philosophe », op. cit., p. 215 s.[9] Enfer, XXVI, 142 jusqu’à ce que l’ocĂ©an fut par-dessus nous refermĂ© ».[10] Tel est le titre d’un entretien de Primo Levi avec Walter Mauro, recueilli Ă  l’occasion de la parution de Se non ora quando ? et paru dans Il Mattino du 22 mai 1982 citĂ© dans Primo LEVI, ƒuvres, Paris, Robert Laffont, 2005, p. 1000. Primo Levi y parle du thĂšme du voyage Le voyage est quelque chose de plus c’est le dĂ©part et l’arrivĂ©e, l’alpha et l’omega de la vie, l’imprĂ©vu et l’étrange qui donnent un sens Ă  la vie, l’occasion de faire des rencontres, de se “mesurer” [...]. » Le voyage, qui fait le thĂšme de Maintenant ou jamais, mais qui supporte Ă©galement tout le rĂ©cit, toute la dramatisation de La TrĂȘve, dans la mesure oĂč il est plus qu’essentiellement, dans ces deux exemples, voyage de retour, prend Ă©videmment un caractĂšre odyssĂ©en. Il est par suite naturel que s’y attache
 un certain nombre de rĂ©flexions sur la mĂ©moire, l’écriture et la transmission. Voir plus bas, ch. V, 3.[11] Lettre XIII, À Cangrande della Scala. par. 33.[12] Cf. Enfer, XVIII, 82s.[13] N’oublions pas que, dans l’autre monde, dont la loi est la justice divine, chacune des Ăąmes est reprĂ©sentĂ©e telle qu’en elle-mĂȘme l’éternitĂ© l’explique.[14] Cf. François HARTOG, MĂ©moire d’Ulysse, p. 94.[15] Enfer, V, 73s.[16] Minos dans la mythologie classique, roi de CrĂšte cĂ©lĂšbre pour sa sĂ©vĂ©ritĂ© et son sens de la justice. HomĂšre le place dans l’HadĂšs comme juge des Ames ; Dantes le reprend Ă  travers Virgile, et en fait un dĂ©mon infernal.[17] SĂ©miramis reine mythique de ChaldĂ©e et d’Assyrie, aux XIVe siĂšcle avant JĂ©sus-Christ ; cĂ©lĂšbre par sa beautĂ© et ses excĂšs sexuels, elle aurait selon Orose promulguĂ© une loi autorisant l’inceste.[18] Celle-ci qui se tua par amour / en trahissant les cendres de SichĂ©e Didon, reine de Carthage, dont Virgile raconte qu’elle se tua lorsqu’elle fut abandonnĂ©e par EnĂ©e, trahissant par cet amour la promesse de fidĂ©litĂ© Ă  son mari dĂ©funt, SichĂ©e.[19] ClĂ©opĂątre la reine d’Egypte, maĂźtresse de CĂ©sar puis d’Antoine, exemple traditionnel de luxure.[20] HĂ©lĂšne cause de la guerre de Troie.[21] Achille d’aprĂšs les lĂ©gendes mĂ©diĂ©vales sur la guerre de Troie, Ă  cause de son amour pour PolyxĂšne, il fut attirĂ© dans un piĂšge et tuĂ© par traĂźtrise.[22] ces deux-ci fait divers devenu lĂ©gende. Francesca da Rimini, fille de Guido da Polenta, Ă©pouse Giovanni Malatesta en 1275 ; s’éprend de son beau-frĂšre Paolo da Malatesta ; Giovanni les surprend et les tue.[23] la CaĂŻne c’est la premiĂšre des quatre rĂ©gions du dernier cercle de l’Enfer, le Cocyte. Elle est assignĂ©e aux damnĂ©s traĂźtres Ă  leurs parents.[24] Lancelot diffĂ©rentes version des romans de la Table Ronde racontent ses amours avec GeniĂšvre, femme du roi Arthur.[25] Galehaut sĂ©nĂ©chal de la reine, tĂ©moin d’un pacte d’amour. Dans les textes connus, il pousse GeniĂšvre Ă  embrasser Lancelot. Selon la version inconnue que suit Dante ou suivant sa propre version c’est Lancelot qui embrasse GeniĂšvre.
Lepouvoir des fables et des apologues. Mots clĂ©s associĂ©s. Pluie - La fin de l'automne - Les mĂ»res - Le cageot - La bougie - La cigarette - L'orange - L'huĂźtre - Le pain - Escargots - Le papillon - Le gymnaste Les trois boutiques - Faune et flore - La crevette - VĂ©gĂ©tation - Le galet ; 192 Pages; 5,40 € ISBN : -0; Date de parution : 18/08/2021; Dimensions : 12.4x17.7 cm IUn poĂšme moderne Le thĂšme du poĂšme est surprenant car il s'agit d'un objet ordinaire, prosaĂŻque une huĂźtre. Il est trĂšs Ă©loignĂ© des thĂšmes classiques de la poĂ©sie traditionnelle. Le poĂšme est Ă©crit en prose et non en vers, il est construit autour de trois paragraphes de plus en plus courts, sans blancs typographiques, ce qui donne l'impression d'un texte serrĂ©, Ă  l'image de l'objet Ă©voquĂ©. Le texte du poĂšme peut faire penser Ă  une dĂ©finition d'objet plutĂŽt qu'Ă  un poĂšme. IIUn poĂšme descriptif La description de l'objet est minutieuse et objective le titre fait penser Ă  celui d'un article de dictionnaire, il est simple et prĂ©cis. Dans le poĂšme, le temps employĂ© est le prĂ©sent gnomique "est", "on peut", "il faut". Les adjectifs sont nombreux "moyen", "rugueuse", "visqueux", "verdĂątre". La description est prĂ©cise et porte sur tous les aspects de l'huĂźtre. Elle renseigne le lecteur sur sa taille "de la grosseur d'un galet moyen". L'utilisation de cette comparaison permet au lecteur qui n'aurait jamais vu cet objet de se le reprĂ©senter immĂ©diatement. Cela est Ă©galement le cas pour sa forme "de la taille d'un galet moyen" et sa couleur grĂące Ă  de nombreux adjectifs "moins unie", "brillamment blanchĂątre", "verdĂątre", "noirĂątre". Le suffixe -Ăątre confĂšre d'ailleurs Ă  la description une tonalitĂ© pĂ©jorative, loin de toute idĂ©alisation de l'objet poĂ©tique. Les cinq sens sont mis Ă  profit afin de proposer une dĂ©finition sensorielle prĂ©cise. La vue est prĂ©sente Ă  travers les termes "unie", "ronds blancs", "blanchĂątre", "verdĂątre", "noirĂątre". L'ouĂŻe est prĂ©sente Ă  travers "les coups". L'odorat est prĂ©sent grĂące aux verbes "flue et reflue Ă  l'odeur". Le toucher est Ă©voquĂ© avec "nacre" et des adjectifs comme "rugueuse" et "visqueux". GrĂące Ă  ces Ă©lĂ©ments, le lecteur peut crĂ©er une reprĂ©sentation mentale de l'objet. Cela renvoie Ă  la conception de Francis Ponge qui dĂ©cide de "prendre le parti des choses" comme le suggĂšre le titre du recueil. IIIUn poĂšme Ă  l'image de l'objet dĂ©crit Il y a une analogie entre l'objet dĂ©crit et le poĂšme car ce dernier est constituĂ© de trois paragraphes portant sur un aspect de l'objet. Le premier paragraphe dĂ©crit l'extĂ©rieur de l'huĂźtre et explique comment l'ouvrir. Le deuxiĂšme paragraphe dĂ©crit l'intĂ©rieur de l'huĂźtre, le mollusque. Le dernier paragraphe fait mention de la perle cachĂ©e en son sein. Les trois paragraphes sont de plus en plus petits, comme les Ă©lĂ©ments de l'huĂźtre dĂ©crits la coquille, le mollusque, la perle. Certains mots, de par leur graphie, font Ă©cho Ă  l'objet. En effet, la terminaison -Ăątre est prĂ©sente Ă  travers les mots suivants "blanchĂątre", "verdĂątre", "noirĂątre", "opiniĂątrement". De mĂȘme, les allitĂ©rations, notamment celle du son [k], permettent d'illustrer les actions Ă©voquĂ©es. La difficultĂ© liĂ©e Ă  l'ouverture de la coquille est ainsi Ă©voquĂ©e Ă  travers cette allitĂ©ration qui Ă©voque les coups portĂ©s "coups", "qu'on", "cassent", "coupent". IVLa symbolique de l'huĂźtre La place de l'huĂźtre dans le monde est Ă©voquĂ©e comme elle le serait pour un personnage littĂ©raire ordinaire. Les expressions suivantes "tout un monde", "Ă  boire et Ă  manger", "cieux", "firmament" semblent suggĂ©rer que l'huĂźtre constitue un microcosme, elle se suffit Ă  elle-mĂȘme. L'huĂźtre est d'ailleurs composĂ©e de trois Ă©lĂ©ments l'eau Ă  travers la "mare" et les verbes conjuguĂ©s "flue et reflue" qui peuvent faire penser Ă  la marĂ©e ; le ciel Ă  travers "les cieux d'en dessus" et "les cieux d'en dessous" ce qui peut faire rĂ©fĂ©rence Ă  la terre, cernĂ©e par les cieux ; enfin la terre et le minĂ©ral grĂące aux termes "galet", "nacre", "dentelle". L'Homme est seulement mentionnĂ©, il est rĂ©duit Ă  l'aide d'une mĂ©tonymie Ă  des "doigts" qui sont "curieux", ils se coupent et se "cassent les ongles". Il y a la prĂ©sence de tournures impersonnelles "il faut", "on" qui empĂȘche d'individualiser l'Homme. Cependant, l'huĂźtre est tout de mĂȘme soumise Ă  l'Homme comme en tĂ©moignent les verbes employĂ©s "ouvrir", "tenir", "porte", "trouve". VLa mĂ©taphore de l'Ă©criture poĂ©tique Ce poĂšme raconte Ă  travers une mĂ©taphore le travail d'Ă©criture poĂ©tique auquel est confrontĂ© le poĂšte. Ainsi le premier paragraphe reprĂ©sente la recherche, la crĂ©ation. Contrairement aux poĂštes qui parlent d'inspiration poĂ©tique ici, il est bien question de travail. La difficultĂ© que rencontre l'Homme Ă  ouvrir l'huĂźtre symbolise la difficultĂ© que peut rencontrer le poĂšte lors de l'Ă©criture "s'y reprendre Ă  plusieurs fois", "le travail", "les coups". Il s'agit d'une lutte plutĂŽt violente entre l'Homme et l'objet. Ensuite, l'Homme accĂšde Ă  "tout un monde", le mollusque est dĂ©crit de maniĂšre esthĂ©tique "dentelle", "firmament", "cieux", "nacre". Tout comme le mollusque, le texte poĂ©tique, avant de devenir poĂšme, doit ĂȘtre travaillĂ© au niveau de la forme, de son esthĂ©tique. Enfin, le poĂšte accĂšde Ă  la perle qu'il trouve. MĂȘme s'il faut lutter pour le trouver, un monde meilleur et plus beau reste accessible, il est Ă  trouver rĂ©pĂ©tĂ© deux fois dans le poĂšme. Ce verbe est issu du latin tropare, qui signifie "inventer, dĂ©couvrir, composer un poĂšme". La derniĂšre phrase fait rĂ©fĂ©rence Ă  la trouvaille du poĂšte, Ă  l'objet créé par le travail d'Ă©criture, le poĂšme rare et prĂ©cieux "dont on trouve Ă  s'orner." Qu'est-ce qui rend ce texte poĂ©tique ?I. Le travail sur la formeII. La crĂ©ation d'images esthĂ©tiquesIII. La rĂ©flexion sur la crĂ©ation poĂ©tiqueComment Ponge renouvelle-t-il le regard portĂ© sur l'huĂźtre ?I. Une description minutieuseII. Une description imagĂ©eIII. L'huĂźtre, symbole de crĂ©ation littĂ©raireEn quoi ce poĂšme est-il moderne ?I. Un objet poĂ©tique originalII. Une Ă©criture objectiveIII. Un objet mĂ©taphoriqueQuelle conception de la poĂ©sie se dĂ©gage de ce poĂšme ?I. Un poĂšme en proseII. Un poĂšme objectifIII. Le travail de l'Ă©crivain FrancisPonge, « L'HuĂźtre », dans Le Parti pris des choses (1942) Commentaire composĂ© Par Laurent FOURCAUT (IUFM de Paris) Introduction * L’Ɠuvre poĂ©tique de Francis Ponge est une des plus importantes de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle. Une de ses caractĂ©ristiques majeures est sans doute qu’elle prend acte de la
Voici une description de l'huĂźtre vue par Francis PONGE Francis Ponge - Le parti pris des choses 1942L'huĂźtreL'huĂźtre, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchĂątre. C'est un monde opiniĂątrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau Ă©brĂ©chĂ© et peu franc, s'y reprendre Ă  plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de l'intĂ©rieur l'on trouve tout un monde, Ă  boire et Ă  manger sous un firmament Ă  proprement parler de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdĂątre, qui flue et reflue Ă  l'odeur et Ă  la vue, frangĂ© d'une dentelle noirĂątre sur les trĂšs rare une formule perle Ă  leur gosier de nacre, d'oĂč l'on trouve aussitĂŽt Ă  s'orner. La derniĂšre de Patrick SĂ©bastien
Lhuitre paraßt dans Le Parti pris des choses, c'est un recueil de poÚmes en prose qui paraßt en 1942. Titre contradictoire car les choses, objets sans conscience, ne peuvent prendre partie. Dans ce recueil, le poÚte décrit des objets banals, quotidiens. Il refuse le lyrisme, et l'utilisation d'un langage artificiel. La poésie doit venir

Vous ferez de ce poĂšme un commentaire littĂ©raire. LES PLAISIRS DE LA PORTE Les rois ne touchent pas aux ne connaissent pas ce bonheur pousser devant soi avec douceur ou rudesse l'un de ces grands panneaux familiers, se retourner vers lui pour le remettre en place, - tenir dans ses bras une bonheur d'empoigner au ventre par son nœud de porcelaine l'un de ces hauts obstacles d'une piĂšce; ce corps Ă  corps rapide par lequel un instant la marche retenue, l'œil s'ouvre et le corps tout entier s'accommode Ă  son nouvel main amicale il la retient encore, avant de la repousser dĂ©cidĂ©ment et s'enclore, - ce dont le dĂ©clic du ressort puissant mais bien huilĂ© agrĂ©ablement l'assure. Francis PONGE Le parti pris des choses »Introduction Difficile de ranger Francis Ponge dans un genre littĂ©raire tant son œuvre bouillonne d'imagination et d'excentricitĂ©...Ponge pose des mots comme on dessine un parcours, un trajet, une expĂ©rience vĂ©cue. Il est en quĂȘte d'une rencontre avec un monde de sensations qui pourrait le rĂ©concilier avec la beautĂ© et l'intensitĂ© de la vie. Loin d'ĂȘtre une fuite, un refuge pour Ăąmes cabossĂ©es, sa poĂ©sie est une conquĂȘte ou plutĂŽt une homologation du rĂ©el. Son Ă©criture est une machine Ă  ĂȘtre, une porte ouverte entre plaisirs et misĂšres de l'existence. Il ne cherche pas l'objet de farce il reste toujours, petit jeu de mot, aux portes de la rĂ©alitĂ© en nous offrant un texte Ă  dĂ©chiffrer, Ă  interprĂ©ter, Ă  scruter et dĂ©guster. Chaque objet dĂ©crit devient presque un personnage Ă  part entiĂšre. Au lecteur de s'y arrimer ! Dans Les plaisirs de la porte », Ponge se jette corps et Ăąme dans un projet trublion, partant d'un sujet revĂȘche et respectant son pari, le parti-pris d'un voyez-vous ça !». Son poĂšme en prose est parsemĂ© de rĂ©fĂ©rences ou de rĂ©flexions surprenantes sur la porte, point de dĂ©part ou d'arrivĂ©e, avec ses surgissements inopinĂ©s. Le pas de porte ouvrant sur un espace du dedans, un monde clos sur lequel on dĂ©cide d'avoir prise, si l'on dĂ©cide de s'accommoder de cette sĂ©questration. Dans un premier lieu, nous montrerons que le poĂšte se propose de nous conduire Ă  l'assaut de la rĂ©alitĂ© domestique en nous faisant dĂ©couvrir l'un des plus modestes objets une porte, dont il observe tout Ă  loisir le mĂ©canisme. Dans un deuxiĂšme temps, il conviendra d'apprĂ©cier le dĂ©fi que se lance l'auteur saisir le monde tel qu'il est, dans sa matĂ©rialitĂ©, mais aussi sous l'angle de ses rĂ©percussions dans notre conscience. I. Une porte, Ă  la dĂ©robĂ©e...A. Un rĂ©seau de relations qui dĂ©finit une forme Le vers liminaire, un octosyllabe bien chaloupĂ©, sert d'Ă©crin Ă  une boutade chagrine ceux qui portent couronne ne touchent pas aux portes ». Ponge a recours au prĂ©sent de vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale, comme s'il Ă©crivait une page de dictionnaire. D'emblĂ©e, il se livre au jeu de mot Ă  propos du sĂ©mantisme de porte » ceux qui portent beau, ceux que l'on porte aux nues autrement dit, les tĂȘtes couronnĂ©es, ne connaissent pas ce bonheur ». Une passivitĂ© malheureuse, si l'on en croit notre auteur... C'est le rĂŽle des portiers d'ambassade, des soldats de conciergerie que de faire la sentinelle, de veiller aux grandes portes ! Les Romains, dans l'ancien temps, avaient dĂ©jĂ  leurs factionnaires les dieux lares et autres divinitĂ©s du sol. Dans la Rome antique, la maison Ă©tait protĂ©gĂ©e par une divinitĂ© domestique particuliĂšre Forculus garde la porte, Limentinus la pierre du seuil, et Cardea les gonds. Dans l'esprit du lecteur dĂ©filent les souvenirs les valets de Chambre du Roi et autres garçons de garde-robe, les capitaines de porte » de Louis XIV, portant livrĂ©e et hallebarde... Sous l'ancien rĂ©gime, on les recrutait en Suisse ! Ceci dit, les rois ne connaissent pas ce bonheur », prend soin de prĂ©ciser le poĂšte, d'exercer une pression sur ces panneaux familiers », pour faire pivoter la porte... Donc, les rois ne sont pas portĂ©s sur la chose, un cortĂšge de portiers leur ouvrant la voie. Ah...les funestes rĂšgles de l'Ă©tiquette ! Ouvrir une porte est pourtant un cĂ©rĂ©monial trĂšs ritualisĂ©. Pousser une porte nĂ©cessite un mouvement de va-et-vient il s'agit de pousser devant soi » l'un des deux vantaux et de se retourner vers lui pour le remettre en place ». Cela va de soi. Les antithĂšses mettent en valeur ce mouvement. La prĂ©position devant » exprime une antĂ©rioritĂ© spatiale alors que l'autre prĂ©position vers » indique la direction vers laquelle s'effectue un dĂ©placement ici, la fermeture de la porte. Les deux pronoms s'opposent soi » est un pronom personnel rĂ©flĂ©chi, qui renvoie Ă  un sujet indĂ©terminĂ©, indĂ©fini, alors que le pronom de la troisiĂšme personne lui » joue le rĂŽle de substitut du mot panneau ». L'oscillation du battant de porte est Ă©voquĂ©e dans ce paragraphe par une cadence de la phrase, que rythme l'alexandrin. Ponge se sert du vers hĂ©roĂŻque, du grand vers de douze syllabes, qui se glisse subrepticement dans la prose. Les alexandrins, des vers usĂ©s jusqu'Ă  la corde, emprisonnent le premier paragraphe, comme s'ils servaient eux aussi d'abattants, de volets. Tout cela Ă  l'image des vantaux de la porte qui se referment sur une piĂšce quelconque. Au premier alexandrin pousser devant soi avec douceur ou rudesse » rĂ©pond un deuxiĂšme se retourner pour le remettre en place ». De la mĂȘme façon, la masse textuelle est encadrĂ©e par deux octosyllabes Ă  l'entame du poĂšme, Les rois ne touchent pas aux portes », et en clĂŽture aprĂšs le trait d'union, tenir dans ses bras une porte ». La structure du premier paragraphe correspond Ă  un emboĂźtement deux octosyllabes encadrant les deux alexandrins. Cette disposition emboĂźtĂ©e fait penser aux poupĂ©es russes s'encastrant les unes dans les autres.[phrase de liaison vers la seconde sous-partie de ce premier dĂ©veloppement, qui annonce la suite de son propos] Les poupĂ©es gigognes mĂ©nagent une forme de suspense qui joue avec le sentiment d'incertitude du lecteur. Tout comme les portes, le principe mĂȘme de fonctionnement du suspense repose sur le mĂ©canisme d'un obstacle ! B. Le suspense dans le poĂšme... Ponge fait comme si on ne savait pas grand-chose sur cette trappe d'accĂšs, ouvrant sur les taniĂšres humaines, sur nos souriciĂšres... On peut enfoncer une porte Ă  coups de pied, ou Ă  coups de poing, donc avec rudesse », selon que l'on soit le bienvenu ou pas... Ou bien l'ouvrir dĂ©licatement, avec douceur »... Ouvrir une porte, c'est s'offrir l'accĂšs Ă  un monde hostile ou bienveillant. C'est selon. On l'aura compris, on peut user de la force ou non. La porte est avant toute chose un obstacle, c'est une paroi qui arrĂȘte la progression ou le passage de quelqu'un. La porte barre les routes, impossible de la contourner. On notera dans le texte la reprise rigoureusement symĂ©trique du complĂ©ment du verbe l'un de ces grands panneaux familiers » dans le second paragraphe oĂč il est question d'empoigner l'un de ces hauts obstacles d'une piĂšce ». Une redondance qui repose sur le principe de la construction pronominale spĂ©cifique dans ces deux segments de phrase le pronom un », prĂ©cĂ©dĂ© de l'article Ă©lidĂ©, est suivi de son complĂ©ment partitif de ces panneaux », de ces obstacles », les deux groupes prĂ©positionnels marquant ici l'opposition entre les parties mobiles de la porte. La symĂ©trie n'est pas que grammaticale. Au-delĂ  de la correspondance entre ces phrases, les deux complĂ©ments d'objet forment quasiment deux ennĂ©asyllabes vers de neuf syllabes. Le suspense, qui reste ici un jeu innocent, repose sur le jeu des digressions. Digressions qui s'efforcent d'exprimer les concepts de maniĂšre oblique. Ponge, qui refuse de s'abandonner au pittoresque anecdotique, nous propose d'examiner une drĂŽle de machine comportant des parties mobiles les vantaux ou abattants. Tout le poĂšme se rĂ©sume Ă  cette interminable confrontation avec un Ă©lĂ©ment-clĂ© de tout Ă©difice. Confrontation qui tend Ă  anthropomorphiser la porte, puisqu'il est question de son ventre » au sens propre, le mot dĂ©signe la cavitĂ© abdominale des ĂȘtres humains. Par mĂ©tonymie, le ventre » de la porte dĂ©signe cet ulcĂšre, cette partie protubĂ©rante c'est-Ă -dire le dispositif qui permet de commander l'ouverture ou la fermeture de la porte qu'on appelle serrure. L'auteur s'intĂ©resse surtout Ă  sa poignĂ©e le nœud de porcelaine ». La poignĂ©e pousse l'impĂ©trant Ă  engager un corps Ă  corps » assez rapide » avec cet obstacle massif... La phrase montre une rĂ©gularitĂ© presque mĂ©tronomique les segments Le bonheur d'empoigner au ventre par son nœud » et par lequel un instant la marche retenue » sont ciselĂ©s comme des alexandrins. Le contact avec la porte est une empoignĂ©e ! On saisit Ă  pleines mains cette masse, la partie de cet objet nous permet de la manœuvrer, avec douceur » ou bien avec rudesse ». Un contact familier panneaux familiers » qui rĂ©active le thĂšme des dieux familiers, des dieux lares les dieux de la maisonnĂ©e, les lares familiares ou lares domestici. Une certaine sensualitĂ© se glisse dans l'expression corps Ă  corps rapide », soulignĂ©e par les Ă©lĂ©ments allitĂ©rĂ©s allitĂ©ration des consonnes gutturales /r/. Le lecteur peut imaginer une empoignade sensuelle, exclusivement limitĂ©e au temps du plaisir de toucher la poignĂ©e. Un bonheur bref mais intense. Une simple poignĂ©e en porcelaine nous ouvre tout un horizon il suffit d'ouvrir les yeux... Exercice salutaire que de tourner la clenche ! Il faut mettre du cœur au ventre ! En se rappelant que toute porte ouvre sur un cul-de-sac...II. Art et signification...A. Le poĂšme en prose une dynamique du langage au service du sens. On pousse des portes sans vraiment savoir ce que l'on va trouver derriĂšre. N'est-ce pas une façon symbolique de dĂ©finir ce qu'est la vie ? Il y a les portes de prison, les portes du paradis avec son guetteur, le portier des Ă©lus, les portes de l'enfer avec son gardien de maison, le nautonnier Charon et son fidĂšle CerbĂšre, les portes de la mort, du futur, comme on voudra... La porte, dans son ensemble, dans les mentalitĂ©s d'autrefois, Ă©tait placĂ©e sous la protection de Janus, ce dieu qui prĂ©sidait aux commencements notamment au mois qui se trouve Ă  l'ouverture de l'annĂ©e, Janus est Ă  l'origine du mot janvier et aux passages. D'ailleurs, il faut bien le dire, Ponge commence par le commencement. Et tout comme le prĂ©tendait d'ailleurs, et avec malice, le prince de Ligne dans ses mĂ©moires, en amour, il n'y a que les commencements qui soient charmants ». Notre auteur va mettre l'accent sur l'accomplissement d'une tĂąche spontanĂ©e consistant Ă  verrouiller un local, le plus souvent notre Ă©crin familier, bref, Ă  donner un tour d'Ă©crou pour permettre Ă  la porte de faire Ă©cran... Une formidable Ă©nergie verbale doublĂ©e par le raffinement langagier Ă©mane de ce texte poĂ©tique. Une Ă©nergie qui trouve sa source dans l'ambition du poĂšte de prendre Ă  bras le corps le monde tel qu'il est tenir dans ses bras une porte ». Dans ce corps Ă  corps avec le monde des objets s'imposent les traces charnelles des humains mĂ©moire kinesthĂ©sique, sensations visuelles ou auditives, perceptions synesthĂ©siques. PrĂ©cisons...Toute porte implique un mouvement de dĂ©portation ou plutĂŽt de dĂ©portement. Il faut faire un Ă©cart pour refermer la porte. On le pressent, la maniĂšre de dĂ©crire de Ponge se trouve toujours Ă  mi-chemin de la description scientifique ou technique et de l'article de dictionnaire. Puis, on glisse de la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle, sensible, Ă  des reprĂ©sentations mentales qui sont rĂ©activĂ©es par les mots ou bien par l'Ă©tymologie. Notre texte relĂšve de cette conception dynamique du langage pas Ă  pas, mot Ă  mot, le lecteur redĂ©couvre les diffĂ©rentes facettes d'un objet. Comme dans le Cageot ». Un Ă©crivain qui manque d'allure ne porte pas, comme l'on dit dans les milieux littĂ©raires. Une observation s'impose c'est dans la succession des mots que s'engendre le sens. Le thĂšme de l'ouverture et de la fermeture de la porte dĂ©bouchant sur une logique territoriale, la porte indiquant une ligne de dĂ©marcation ». L'Ă©crivain brouille parfois les pistes en abusant du procĂ©dĂ© de la syllepse figure de style, procĂ©dĂ© littĂ©raire qui consiste Ă  employer un mot Ă  la fois dans son sens propre –sens non tropique – et au sens dĂ©rivĂ©, figurĂ© – sens tropique -. Par exemple, le nœud de porcelaine » la poignĂ©e, sorte d'œil cyclopĂ©en exorbitĂ© joue le rĂŽle de point de jonction entre le panneau » et la main amicale ». Rien Ă  voir avec les cordages. Le mot nœud » est Ă  prendre peut-ĂȘtre au sens mĂ©taphorique par analogie avec les nœuds de marin dans ce sens figurĂ©, le terme veut dire point de rencontre ». La poignĂ©e, c'est le nœud de l'affaire, le nœud vital ! Sans compter que les portes en chĂȘne peuvent aussi prĂ©senter des nœuds points de ramification. Ou alors, le lecteur peut considĂ©rer que la poignĂ©e de porcelaine prĂ©sente la forme d'un nodule latin classique nodulus, qui signifiait petit nœud ». Ponge joue avec la matiĂšre Ă©tymologique, qui cesse d'ĂȘtre muette voir par exemple, L'huĂźtre », ou bien encore Le mimosa » dans le recueil La rage de l'expression » - 1952. L'auteur peut s'intĂ©resser aussi aux consonances des mots qu'il emploie. La composition des Plaisirs de la porte », trĂšs musicale parfois, nous fait entrer dans un jeu de sonoritĂ©s le chiasme phonique du vers liminaire roi », portes », les sifflantes qui semblent reproduire par onomatopĂ©e le glissement de la porte au ras du paillasson repousser », s'enclore », ressort puissant », l'assure ». Inutile de s'imaginer le grincement d'une porte teigneuse, puisque le ressort puissant » - sans doute la gĂąche dans laquelle s'engage le penne de la serrure pour tenir le battant fermĂ© - est prĂ©tendu bien huilĂ© ». Le style se veut prĂ©cieux parfois, en tĂ©moignent certains mots vieillis comme s'enclore » emploi pronominal rĂ©flĂ©chi du verbe enclore. Quand on rentre chez soi, finalement, on s'entoure d'une clĂŽture, d'une palissade. Une dĂ©tention Ă  huis clos, un emprisonnement volontaire... Vertus publiques, vices cachĂ©s. Une expression typiquement française, pour ne pas dire proverbiale, nous enseigne que pour vivre heureux, il faut vivre cachĂ© ! Home, sweet home ! dĂ©clament les anglo-saxons. Bon, ce n'est peut-ĂȘtre pas la vie de chĂąteau, ironise Ponge dĂšs la premiĂšre ligne de son poĂšme, mais c'est lĂ  oĂč se trouve notre bonheur » la redondance de ce terme dans les deux premiers paragraphes met en relief ce dĂ©sir de rentrer Ă  la maison colorĂ© par une satisfaction. Ce que ne saurait dĂ©mentir la clausule du poĂšme le dĂ©clic de la gĂąche assure » le rĂ©sident ... Le verbe assurer », dans un sens trĂšs littĂ©raire, veut dire rassurer », affermir le courage d'une personne. L'une des fonctions de la porte consiste, Ă  n'en pas douter, Ă  barrer l'accĂšs Ă  la voie publique. Toute personne franchissant le seuil acquiert la qualitĂ© de rĂ©sident, de sĂ©dentaire. Voyager, disait un philosophe, c'est chercher bien loin l'envie de s'en retourner trĂšs vite ... chez soi ![phrase de liaison vers la derniĂšre sous-partie de son dĂ©veloppement] Cette thĂ©matique de l'enclave nous amĂšne naturellement Ă  nous interroger sur le sens, la signification du projet de Francis L'art de Francis Ponge la finesse d'une observation philosophique, un eudĂ©monisme paganiste... Le poĂšte lance un dĂ©fi Ă  l'art contemporain il brise les codes de l'art poĂ©tique, les frontiĂšres de l'espace...Il semble nous dire qu'il faut se mĂ©fier de ce qui est trop banal, trop insignifiant.... Il invente une stratĂ©gie nouvelle pour produire du sens, au moyen d'une micro-narration. Il confronte le lecteur Ă  des objets familiers, en lui offrant des outils pour regarder diffĂ©remment ce monde tour Ă  tour sensoriel, affectif, visuel, conceptuel... Le poĂšme devient en quelque sorte un espace d'imagination collective. Ecrire, c'est lutter mot Ă  mot pour dire ce que l'on ne comprenait pas avant de le dire... Et pourquoi pas, trouver quelque chose d'original pour susciter l'admiration. Pour cela, il faut inscrire l'objet dans l'apparente banalitĂ© des jours, puis dĂ©busquer des petites bizarreries. Une façon Ă  la fois dĂ©bridĂ©e et savante de raconter, de dĂ©crire...Ce qui n'a rien Ă  voir avec les dĂ©lires et autres ratiocinations spĂ©culatives du surrĂ©alisme ! Le titre de ce poĂšme en prose laisse entendre que nul ne saurait bouder son plaisir, celui de planter nos pĂ©nates le corps tout entier s'accommode Ă  son nouvel appartement ». Ponge, fĂ©ru en Ă©tymologie, n'ignore pas que le mot appartement » est issu du latin et signifie se sĂ©parer », se mettre Ă  part »... La porte introduit une subdivision toute construction possĂšde plusieurs piĂšces, qui elles-mĂȘmes, remplissent une fonction spĂ©cifique autre syllepse de sens, ici. La porte » voulait dire Ă  l'origine passage » par opposition Ă  fores ». L'obturation de la baie s'effectue d'une main amicale », ... Fermer la porte, c'est interdire l'accĂšs Ă  un chez-soi ; rien Ă  voir avec l'open door et le libre accĂšs au public. Enfin seuls ! », semble nous dire le poĂšte... D'oĂč l'emploi de l'adverbe Ă  valeur hyperbolique dĂ©cidĂ©ment » qui tend Ă  exprimer que l'on ferme une porte irrĂ©vocablement, d'une maniĂšre bien dĂ©cidĂ©e. Pas de place pour l'alĂ©atoire ou un entre-deux de porte, ni pour les battants entrouverts ou les portes entrebĂąillĂ©es... On ne fait pas les choses Ă  demi. Et cela, Alfred de Musset l'avait compris Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermĂ©e » piĂšce de théùtre intitulĂ©e Proverbe » et publiĂ©e dans la Revue des Deux Mondes en 1845. Ferme rĂ©solution aprĂšs la marche retenue » que de nous enfermer dans nos caponniĂšres, nos casemates ou gibernes ! Ici, le mouvement lĂ©ger de ce pas de deux presque dansĂ© s'oppose Ă  la pesanteur massive du chĂąssis de la porte. Les gestes les plus simples sont chargĂ©s de sens fermer la porte est, pour notre poĂšte, une vĂ©ritable chorĂ©graphie ! Il se propose de multiplier les voies d'accĂšs, les voies d'entrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© domestique, un moment intime qui nous happe, qui accroche notre regard. Un prĂ©sent qui dĂ©borde notre vision habituelle... Le rythme, l'agencement des phrases, l'amalgame de la prose et du vers libre caractĂ©risent le poĂšme en prose... La progression, dans ces lignes, obĂ©it Ă  la rĂšgle de la consĂ©cution. La prouesse de Francis Ponge, artiste plasticien et avant tout conceptuel, rĂ©side dans le fait qu'il parvient Ă  nous faire accepter l'irruption dans l'Ă©criture poĂ©tique de ce qui est banal... Le Parti pris des choses » est une sorte de catalogue hĂ©tĂ©roclite, un inventaire Ă  la Jacques PrĂ©vert, parti jeu de mot involontaire Ă  la recherche non pas d'un ailleurs, mais d'un quotidien que l'auteur parvient Ă  sublimer. Sa poĂ©sie est celle d'une subjectivitĂ© totale, celle de l'homoncule philosophe qui dĂ©place les bornes de notre horizon. Et mieux contester la disparition du beau !CONCLUSION[premier alinĂ©a reprise d'ensemble des commentaires dĂ©veloppĂ©s prĂ©cĂ©demment, des pistes d'exploration] Ponge, dont l'hermĂ©tisme littĂ©raire n'est pas vraiment justifiĂ©, nous mitonne des poĂšmes en prose pour nous faire dĂ©couvrir ou simplement savourer la beautĂ©, la plasticitĂ© et l'Ă©trangetĂ© parfois des choses. Les objets trouvent enfin leur place dans le monde. Le poĂšte sublime l'art du coup d'essai dans une langue qui taille dans le vif, dans la chair des mots. Bref, les choses se transforment en mots sur le papier. Ponge se pose en graphiste surdouĂ© dans l'art du graffiti. Il restitue scrupuleusement les ambiances, les couleurs, les usages, les dits et non-dits. Loin du surrĂ©alisme, guidĂ© par le seul souci de la crĂ©dibilitĂ©, le poĂšte se fait imagier. Un peu Ă  l'exemple des sculpteurs dans l'art funĂ©raire, immortalisant gisants et transis. C'est du grand art que de rĂ©ussir Ă  dĂ©crire avec des mots simples. De dĂ©cliner des verbes, avec les temps simples de la conjugaison Ă©lĂ©mentaire...[synthĂšse de gĂ©nĂ©ralisation, avec pour point de mire le recueil de poĂšmes en prose] Le recueil intitulĂ© Le Parti pris des choses » nous emporte par son Ă©rudition, son humour parfois.... Un tour de force, mais minimaliste, afin que nous ne restions pas Ă©trangers au monde et donc Ă  nous-mĂȘmes. Ponge est un amoureux des mots qui rend Ă©ternelle la raison d'ĂȘtre d'un lieu, d'un objet domestique, d'un ustensile... Il nous rappelle que la crĂ©ation littĂ©raire est avant tout une invention de formes nouvelles... Dans le mĂȘme temps, le langage, pour lui, est non pas une re-crĂ©ation » mais plutĂŽt une re-prĂ©sentation » qui dilate nos cœurs.[ouverture du point de vue, Ă©largissement du dĂ©bat en essayant d'apprĂ©hender l'œuvre de Ponge d'une maniĂšre originale, par exemple en faisant rĂ©fĂ©rence au pĂ©dopsychiatre Winnicott, qui a Ă©tudiĂ© l'interrelation psychosomatique induite par l'objet transitionnel] L'art poĂ©tique de Francis Ponge se fonde sur une esthĂ©tique de l'observation, plus que de la suggestion. Une chimie mystĂ©rieuse, une martingale qu'il nous faudrait suivre pour mieux apprĂ©cier le monde tel qu'il est, pour dĂ©terminer l'importance de telle ou telle chose. La poĂ©sie pongienne, un propos tranquillisant qui agirait comme un objet transitionnel ? Travail personnel du professeur, Bernard MirgainConseils de lecture *Pascal Dibie "Ethnologie de la porte, des passages et des seuils" - Ă©ditions MĂ©tailiĂ© - Paris - 2012 - 423 pages*Jean-Philippe Toussaint La salle de bain » - Editions de Minuit - 1985*Isabelle Serça EsthĂ©tique de la ponctuation » - Ă©ditions Gallimard – Nouvelle Revue Française - 320 pages – 2012*Francis Ponge Le Parti pris des choses » - collection Folioplus classiques - excellentes analyses d'Emilie FrĂ©mond, agrĂ©gĂ©e de lettres”Da ich nichts anderes bin als litteratur und nichts anderes sein kann und will”– Franz Kafka

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